Triplé mauricien à domicile ou suprématie réunionnaise dans la région ? Le Classico de l’océan Indien promet une nouvelle fois du grand spectacle et surtout du suspense, comme ce fut le cas en 1985 et en 2003. Sans briller, le Club M a eu les ressources nécessaires et un petit coup de main du destin pour se hisser en finale. La sélection est désormais à 90 minutes du bonheur et avec la garantie de finir en tête du classement des médailles pour la première fois en 10 éditions, cette troisième étoile fera que la fête sera totale à Maurice.

A ce niveau, ce sont sans doute les Réunionnais qui ont le plus d’expérience. Le Club R disputera sa huitième finale en neuf apparitions aux Jeux. Ils sont en quête d’une cinquième couronne qui leur permettra d’asseoir définitivement leur domination dans la région. Maurice, pour sa part, compte deux titres. Sa dernière finale a été disputée en 2011 aux Seychelles. Une finale perdue face au pays-hôte après une séance de tirs au but irrespirable qui avait vu les Seychellois l’emporter 4-3.

En 2015, les Mauriciens avaient terminé sur la troisième marche du podium. C’était déjà Akbar Patel qui était à la baguette. Le technicien, souvent décrié, n’a jamais rechigné à se mettre au chevet du Club M, avec qui il avait obtenu la médaille d’or en 2003.

Dans le XI de départ, Akbar Patel devrait une nouvelle fois faire confiance à la charnière centrale composée de Walter St-Martin et de Francis Rasolofoirina. Christopher Caserne devrait de nouveau être titularisé dans les cages. Plusieurs changements pourraient être opérés en milieu de terrain, même si Fabrice Brasse semble tenir la gageure. Lui, par contre, est assuré d’être sur le pré : Ashley Nazira retrouvera la pointe de l’attaque comme à son habitude. S’il fallait composer l’équipe-type du tournoi, le joueur de l’Entente Boulet Rouge Riche-Mare Rovers, courtisé par les Bidvest Wits, figurerait sans mal dans ce XI. Il serait, à coup sûr, aux côtés de Jean-Michel Fontaine.

L’attaquant réunionnais, déjà buteur en finale il y a quatre ans, a survolé le tournoi. Il sera d’ailleurs le danger numéro un, côté réunionnais, avec un certain Loïc Rivière, ailier discret mais ô combien redoutable avec sa palette technique. JeanPierre Bade, le sélectionneur de La Réunion pourra, lui, prendre une petite revanche en cas de succès cet après-midi. Arrêté au mois de mai pour possession de ce qui est considéré comme des psychotropes par les autorités mauriciennes, il a soigneusement évité la presse.