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Tour de France: Pinot, le dos rond en attendant les sommets

25 juillet 2019, 21:52

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Tour de France: Pinot, le dos rond en attendant les sommets

La loi des Pyrénées n’est pas la même dans les Alpes: Thibaut Pinot, «pas dans une grande journée», a dû faire le dos rond jeudi. Le Français préfère miser sur les deux dernières arrivées au sommet du Tour de France.

Ce n’était pas le Pinot du Tourmalet, ni celui du Prat d’Albis, aérien, explosif, et disposant d’une marge claire sur l’intégralité de ses rivaux. Jeudi, le Franc-Comtois s’est montré égal à la plupart de ses adversaires, mais inférieur au Colombien Egan Bernal, qui l’a dépassé au classement et le devance désormais de vingt secondes.

«Le bilan est moyen, je n’étais pas dans une grande journée. Ces journées-là, il faut les passer», a réagi le nouveau 5e du général quelques minutes après l’arrivée, avant de filer, à vélo et juste avant un nouvel orage, vers l’hôtel de son équipe Groupama-FDJ, comme s’il avait déjà tourné la page de cette première partie de triptyque.

Sans s’affoler, donc, même si la menace Bernal, qui a prouvé qu’il était redoutable en haute altitude, s’affirme brusquement beaucoup plus dangereuse car il faudra lui reprendre du temps pour continuer de rêver à la victoire. Sans même parler de Julian Alaphilippe, qui continue de caracoler en tête avec 1 min 50 sec d’avance sur son compatriote.

Madiot: «Sans conséquence»

«C’était quand même compliqué de gagner du temps sur cette étape, avec ce final en descente c’était un peu particulier», a tenté d’apaiser son coéquipier Rudy Molard peu après. «Ce n’était pas trop une étape pour lui, ce final n’est pas trop le terrain de jeu de Thibaut», a renchéri Marc Madiot, le patron de l’équipe du Français, préférant avancer que Bernal «a dû vider le réservoir pour finir», même si «tout le monde se fait mal».

«C’est une étape sans conséquence», a estimé le manager, peu enclin à reconnaître une éventuelle inversion de la dynamique dans le top 6 des candidats au sacre. «C’est la loi du Tour», a avancé le directeur sportif Philippe Mauduit, soulignant de son côté que «l’étape du jour va marquer les physiques». «Il reste deux étapes rapides et nerveuses, je pense qu’on assistera à de nouvelles défaillances», a-t-il ajouté, tourné vers les deux ultimes passes d’armes alpestres restant au lourd programme de l’édition 2019.

Pinot retrouvera-t-il ses jambes pyrénéennes dans l’ascension de l’Iseran, point culminant du Tour, et dans la montée vers Tignes, vendredi, ainsi que dans celle, interminable, de Val-Thorens samedi ?

«Je pense que ces deux étapes courtes et nerveuses en montagne lui conviennent parfaitement», a répondu Marc Madiot avec confiance. «On sait où on va», avait assuré quelques minutes plus tôt Rudy Molard, qui a insisté sur le profil des deux morceaux à venir, «deux arrivées au sommet».

Typiquement le terrain où Pinot avait brillé voici un peu moins d’une semaine, en haut du Tourmalet et du Prat d’Albis. Il y avait repris, à la pédale, 26 secondes à Bernal, et 1 min 22 sec à Alaphilippe. En rééditant cette performance, il ne sera pas loin du compte.