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Grève de la faim de Gérald Alcindor: «Je vais rester là jusqu’à en perdre la vie s’il le faut»

23 juillet 2019, 15:01

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Grève de la faim de Gérald Alcindor: «Je vais rester là jusqu’à en perdre la vie s’il le faut»

Après avoir fait plusieurs démarches auprès du ministère des Sports, une plainte au poste de police de Flic-en-Flac et une tentative de suicide en juillet 2018, Gérald Alcindor, l’ex-directeur de West Palm Inn Bed & Breakfast Mauritius s’est, cette fois, engagé dans une grève de la fin près du stade Germain Comarmond, à Bambous. Il a débuté sa grève de la faim hier, lundi 22 juillet, et affirme qu’il n’y mettra pas fin tant que ceux concernés ne lui rendent pas les millions qu’il allègue avoir déboursés lors des Championnats du monde de beach handball des -17 ans en 2017.

Gérald Alcindor (assis), qui est entouré d’Ashwan Baboolall (à g.), Brandon Lindor et de Jordan, avoue qu’il ne mettra pas fin à sa grève tant qu’il n’a pas été remboursé les Rs 9 millions qu’il a injectées lors des Mondiaux de handball de -17 ans.

«Akoz enn zess patriotique zordi mo lor la paille», confie ce dernier, la gorge nouée et les yeux cernés. Assis sur tabouret en plastique sous une marquise blanche sur lequel sont agrippés les posters du Championnat de beach handball de 2017, Gérald Alcindor nous conte ses ressentis. Pendant que toute l’île fête les 28 médailles d’or, il n’est pas d’humeur joviale et cela depuis deux années déjà. «En 2017, lors des Championnats du monde de beach handball des -17 ans, on m’avait attribué le contrat d’accommodation des 400 athlètes et entraîneurs qui venaient au pays pour ces jeux. De plus, sous ma charge, il y avait aussi les frais de billets d’avion des officiers de l’International Handball Federation (IHF) et d’autres frais additionnels, explique-t-il. Et d’ajouter : «Avant que les championnats ne commence, on m’a donné deux chèques sans provisions mais malgré cela, j’ai fait confiance à l’association mauricienne de handball qui m’avait assuré que j’aurais mon argent par la suite et j’ai fait un geste patriotique en hébergeant tout ce monde gratuitement car au cas contraire, ils se seraient retrouvés à la rue. Mais jusqu’à l’heure, l’IHF me doit 9 millions de roupies.»

Ayant tout perdu ; son hôtel, son travail, sa famille et portant de nombreuses dettes, cet homme de 38 ans affirme n’avoir plus rien à perdre car il a déjà tout perdu. «Je vais rester là jusqu’à en perdre la vie s’il le faut. Il faut qu’on me rende mon argent car je reçois des pressions des créditeurs. Je respire mais j’ai cessé de vivre depuis 2017. Car depuis tout cela, ma vie n’a plus aucun sens.»

Contacté, Ludovic Carré, président de l’Association mauricienne de handball, affirme ne rien pouvoir faire à son niveau. «Le contrat a été fait avec l’ancien comité. Toutefois, à ma connaissance il y a aussi eu un agreement avec la fédération internationale et Gérald Alcindor. Mais je n’en sais pas plus.» Le ministre des Sports, pour sa part, est resté injoignable.