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Paris: la préfecture dément tout risque à boire l’eau du robinet

20 juillet 2019, 15:42

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Paris: la préfecture dément tout risque à boire l’eau du robinet

La préfecture d’île-de-France a catégoriquement démenti tout «risque pour la santé publique» à consommer l’eau potable de la capitale, à la suite de rumeurs faisant état d’une alerte à la pollution au tritium, une «fausse information».

«Démenti sur la présence de #tritium dans l’eau potable : aucun arrêté préfectoral n’a été pris par le préfet de Paris. Les valeurs observées à ce jour ne montrent pas de risque pour la santé publique @ARS_IDF . L’eau du robinet peut donc être consommée sans restriction», indique la préfecture sur son compte officiel @Prefet75_IDF.

La rumeur, abondamment relayée sur les réseaux sociaux, est notamment partie du message d’une femme affirmant être infirmière dans un hôpital parisien et évoquant la présence de «titanium» dans l’eau et la parution d’un arrêté préfectoral.

«Nous n’avons évidemment reçu aucun arrêté d’aucune sorte relatif à une contamination de l’eau», a affirmé samedi à l’AFP l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP), qui indique avoir «reçu beaucoup d’appels inquiets notamment dans les SAMU hier soir».

Quant à l’auteure du message original, «nous ne savons pas et nous ne pouvons pas connaître l’identité de cette personne qui a propagé cette rumeur en se disant infirmière de l’AP-HP», a indiqué l’organisme, «et compte tenu du fait que nous sommes mis en cause, nous nous réservons le droit de porter plainte et de donner une suite judiciaire».

Sur le fond, l’AP-HP a renvoyé vers la préfecture d’Ile-de-France, qui a indiqué à l’AFP qu’il n’y avait «pas d’arrêté préfectoral».

«Pour nous ce n’est que fausse information», a ajouté la préfecture, «et l’Agence régionale de santé nous confirme qu’il n’y a aucun problème dans les valeurs constatées».

Eau de Paris, l’opérateur public en charge de la production et de la distribution de l’eau dans Paris, a également assuré sur Twitter que «boire l’eau de Paris ne présente pas de risque pour la santé».

«Le tritium est présent à des doses infinitésimales dans l’eau, sans le moindre risque à court, moyen et long terme», est-il souligné.

Sur son site internet, cet organisme précisait vendredi que «la mesure du tritium dans l’eau destinée à la consommation humaine sert d’indicateur susceptible de révéler la présence de radionucléides artificiels et donc une contamination d’origine humaine».

Eau de Paris rappelle également que la référence de qualité de l’activité en tritium fixée en France est de 100 Bq/l (Becquerel par litre), soit 100 fois moins que la valeur de référence de 10.000 Bq/l préconisée par l’OMS.

Selon les mesures effectuées entre 2016 et 2019, «aucun dépassement n’a été observé», précise encore l’organisme: «Le seuil moyen relevé à Paris depuis 2016 varie entre 0 et 1,22 Bq/L».

L’Agence régionale de santé (ARS) réalise chaque mois des analyses de la qualité radiologique de l’eau, dont les résultats sont publics et accessibles sur le site internet du ministère de la santé: eaupotable.sante.gouv.fr.

Mercredi, une association de l’Ouest de la France avait dénoncé une «contamination» radioactive de l’eau potable, mais reconnu dans le même communiqué qu'«aucune valeur ne dépasse le critère de qualité de 100 Bq/L instauré par les autorités sanitaires».