Les membres de la Police Officers Solidarity Union (POSU) étaient face à la presse ce vendredi 12 juillet. Ils ont évoqué plusieurs problèmes qui perdurent dans la force policière, notamment quant aux exercices de promotion et au recrutement récent d’une vingtaine de «cadet officers». 

Selon le président de la POSU, l’inspecteur Jaylall Boojhawon, la frustration dans la police a atteint un niveau record. «De hauts gradés qui ont été promus lors du dernier exercice de recrutement attendent toujours d’être confirmés à leur poste. D’ailleurs c’est une première dans les annales. D’habitude, les policiers sont promus et confirmés. Cette fois, ils ont été assignés avant. Quelques-uns ont été confirmés alors que la majorité est toujours en attente. Il y a un système de pick and choose et pas de transparence.» 

L’inspecteur Boojhawon a aussi déploré le recrutement d’une vingtaine de jeunes détenteurs d’un diplôme universitaire comme «cadet officers» et qui ont été nommés directement Deputy Assistant Superintendant of Police (DASP). «Il faut abolir ce système de cadet officers, qui est une autre source de frustration, alors que des policiers qui ont expérience et temps de service n’ont jamais été promus.» 

Nobin dénoncé dans l’affaire Mike Brasse

Il a aussi tiré à boulets rouges sur les autorités concernant le projet Metro Express. «C’est une forme d’abus de faire des policiers veiller sur le dépôt de Richelieu, à Petite-Rivière. Pourquoi ne fait-on pas appel à une société de gardiennage ? Qu’on paye des extra duties aux policiers s’ils doivent surveiller le dépôt du métro.»

Il est aussi revenu sur l’affaire Mike Brasse/Mario Nobin. Le commissaire de police en a pris pour son grade. Le syndicaliste a déploré le fait que le courrier adressée par l'assistant surintendant de police (ASP) Narendra Kumar Boodhram au bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP), via le commissaire de police, soit resté lettre morte. Au lieu de répondre par une correspondance, Mario Nobin a répondu par voie orale au supérieur hiérarchique de l'ASP Boodhram qu'il n'enverrait aucune lettre car une enquête est en cours. L'ASP Boodhram s'est alors tourné vers la POSU qui a envoyé une lettre au bureau du DPP.