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Yesterday: un feel-good movie sans complexes

12 juillet 2019, 08:25

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Yesterday: un feel-good movie sans complexes

Résumé, Jack Malik est un auteur-compositeur interprète en galère, dont les rêves sont en train de sombrer dans la mer qui borde le petit village où il habite en Angleterre, en dépit des encouragements d’Ellie, sa meilleure amie d’enfance qui n’a jamais cessé de croire en lui. Après un accident avec un bus pendant une étrange panne d’électricité, Jack se réveille dans un monde où il découvre que les Beatles n’ont jamais existé… ce qui va le mettre face à un sérieux cas de conscience.

La note : 7/10

En 1960, Liverpool assista à la naissance d’un des plus grands groupes de l’histoire du rock – à moins que ce ne soit que de la musique. Les Beatles, composés de John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr, ont considérablement marqué l’imaginaire collectif, grâce notamment à un répertoire impressionnant, mais également à la suite d’une carrière qui a vu certains de leurs gestes, de leurs paroles, de leurs prises de position, être repris encore et encore par des générations successives qui font revivre ces stars indémodables. Partie intégrante de la playlist planétaire, il est forcément inconcevable d’imaginer que demain, un public conquis pourrait les oublier. Inimaginable certes, mais pas impossible, puisque c’est le sujet de ce film dans lequel le Coca-Cola, Harry Potter, la cigarette et – ô malheur – les Beatles n’ont jamais existé…

Très protégés, bien ancrés dans leur époque, les Beatles n’ont pas connu les réseaux sociaux, les portables et les téléchargements, au point que l’on peut se demander comment leurs carrières se dérouleraient aujourd’hui. Cette aventure moderne, un musicien, qui désespère de percer, va la vivre. Interprété par le jeune comédien Himesh Patel, dont c’est le premier rôle au cinéma, le personnage principal est ici rapidement dépassé par son vol ; ne voulant rien de mieux que de parler musique, manger musique et vivre musique, il est rattrapé par une industrie aux dents longues qui évoque uniquement les profits que peut rapporter son répertoire falsifié.

Le film dresse ainsi un portrait très critique, égratignant les labels et la célébrité, tout autant que des personnes qui profitent de jeunes artistes sincères, pour leur soutirer le plus d’argent possible. En montrant à quel point le créateur d’une oeuvre peut être manipulé, au point de perdre son âme, Danny Boyle exprime une rancoeur qui interroge sur les coulisses, là où le grand public ne connaît que la finalité d’un processus bien huilé qui peut s’avérer pervers.

Cherchant à exprimer malgré tout son amour des Beatles, de la musique mais aussi à rappeler à quel point l’Angleterre est un incroyable vivier de talents musicaux, Danny Boyle a fait appel à Ed Sheeran pour incarner la star éclatante, le mécène sympathique mais jaloux, qui prend le jeune musicien sous son aile. Au coeur d’un film résolument romantique au point d’en être parfois mièvre (on sent bien la patte de Richard Curtis, qui a écrit ce film et à qui l’on doit le cultissime Love actually), on découvre comment les plus grands tubes sont composés, tout en assistant à la rencontre d’artistes concurrents qui se respectent au nom de l’amour de l’art.

Dans son propre rôle, Ed Sheeran est touchant et plein d’autodérision, là où Lily James ne propose pas d’autres interprétations que celle qui est toujours la sienne, film après film. Elle n’en fait pas assez, là où Kate McKinnon en fait trop. Au coeur d’un casting rafraîchissant qui distille un humour anglais assez décapant, Himesh Patel est troublant de sincérité, assumant volontiers ses contradictions. Car si l’occasion se présentait, que feriez-vous ? C’est le coeur du film : le cas de conscience que se pose le personnage principal qui, après des années de galère, a l’occasion de connaître la gloire et la fortune, à condition de revendiquer la paternité de chansons qu’il n’a pas composées. Est-il vraiment possible de profiter de son succès en sachant qu’on ne le mérite pas ?

Feel-good movie assumé, Yesterday laisse malgré tout un goût amer, tant la célébrité est dépeinte non pas comme une condition sine qua non d’une carrière dans la musique et le cinéma, mais comme un poison qui finit par avoir de graves conséquences. Le long-métrage permet surtout de redécouvrir un répertoire magnifique, qui donne envie d’écouter les Beatles encore et encore. All you need is love !

Source : Internet

Fiche technique
Genre :
Comédie musicale
Durée : 1 h 57
De : Danny Boyle
Avec : Himesh Patel, Lily James, Ed Sheeran, Kate McKinnon, Lammon Morris, James Gorden, Meera Syal
Salles : Star Bagatelle, La Croisette, Caudan



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