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XV de France: Brunel fixe le cap, Japon en vue

11 juillet 2019, 21:18

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XV de France: Brunel fixe le cap, Japon en vue

Le Japon en ligne de mire: le sélectionneur du XV de France Jacques Brunel a fixé mercredi le cap vers la Coupe du monde (20 septembre-2 novembre), où il espère que les Bleus seront en mesure de «rivaliser» en poules après avoir «rattrapé leur retard» durant la préparation.

Un objectif flou

Onze défaites pour cinq défaites depuis sa prise de fonctions fin 2017 en remplacement de Guy Novès. Avec un tel bilan, que peut bien viser Brunel au Japon ? Le titre suprême ? «Tout le monde peut dire on veut être champion monde, c’est la facilité» a-t-il répondu.

«Nous voulons nous donner les moyens d’être capable de rivaliser avec l’adversaire, et si possible le dominer. Si l’équipe arrive à construire ses repères et se sentir bien dans ce qu’on lui propose, alors peut-être qu’on pourra ambitionner de faire un parcours suffisamment long» a-t-il ajouté, évasif. Et ainsi éviter une première sortie de route avant les quarts de finale en Coupe du monde pour les Bleus, versés dans la «poule de la mort» avec l’Angleterre et l’Argentine, en plus des Etats-Unis et des Tonga.

«On est l’équipe de France, on n’a pas le droit de ne pas sortir (de la poule). Il n’y aura pas de pardon, d’excuses, c’est comme ça et pas autrement» a estimé de son côté le pilier gauche Jefferson Poirot.

Rattraper le retard

Par rapport aux Anglais, aux Argentins et aux meilleures nations mondiales, le XV de France est à la traîne en terme de résultats, de repères collectifs et athlétiquement. Un constat qui a poussé le président de la Fédération Bernard Laporte à renforcer le staff avec les arrivées de Fabien Galthié et Laurent Labit pour la partie technique, et de Thibault Giroud pour superviser la préparation physique.

Ces deux mois de préparation, sur lesquels les Bleus avaient énormément misé (en vain) en 2015, permettront-ils de rattraper le retard sur les meilleurs ? «C’est le but. Je ne sais pas si on le rattrapera, mais va s’y employer» a rétorqué Brunel.

Giroud a concocté une préparation sans foncier pur où, contrairement à 2015, les Bleus travaillent leur caisse physique ballon en main. «C’est une succession d’ateliers sur lesquels on s’attache à mettre systématiquement de l’intensité, de la vitesse. On espère être prêts --on est sûrs qu’on le sera-- pour le début de la Coupe du monde» a lancé Brunel.

«La seule nation...»

Les 37 Bleus (dont 6 suppléants) réunis à Marcoussis (Essonne) affichent cependant des états de forme disparates, notamment entre ceux arrivés dès le 25 juin et les nombreux finalistes du Top 14, Toulousains (8 joueurs) et Clermontois (8 aussi), qui n’ont coupé que le 15 juin et ont débarqué samedi dernier (comme les demi-finalistes).

«Malheureusement on est dans cette configuration. Il n’y a pas de surprise mais on est certainement la seule nation à se préparer comme ça. Les Italiens (dont Brunel est l’ancien sélectionneur) s’entraînent depuis un mois, nous, pour certains, depuis deux jours» a regretté le sélectionneur.

«On connaissait la problématique, on tâche de s’y adapter. Il y aura certainement des ajustements à faire cette semaine. On espère être tous au même niveau la semaine prochaine» a-t-il ajouté. Sauf trois joueurs en convalescence: Demba Bamba (cervicales), qui espère être apte mi-août, Arthur Iturria (cuisse, dans 3 semaines) et Yoann Huget (cuisse, 10 jours).

«Rythme de croisière»

Trois nouvelles têtes, qui resteront dans le staff après la Coupe du monde (Galthié sera le sélectionneur), pour renforcer un encadrement déjà fourni. Comment ne pas se marcher sur les pieds ? «Il faut d’abord que le staff soit costaud pour transmettre un message fort. Qu’on tienne le même discours. Des ajustements sont nécessaires mais on commence à avoir trouvé notre rythme de croisière» a estimé Brunel.

Pour le sélectionneur, ce sang neuf était «nécessaire» au vu de la courbe de résultats, et apporte une plus-value: «Certains ont pensé que ça allait créer un trouble, des oppositions, moi je trouve que c’est une force. Dans la manière de vivre de l’équipe, de se construire autour du jeu, je suis persuadé que ça va nous amener un plus.» Premiers éléments de réponse le 17 août, à l’occasion du premier match de préparation, contre l’Ecosse à Nice.