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Copa America: le Chili, pour entrer dans l’histoire

3 juillet 2019, 17:10

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Copa America: le Chili, pour entrer dans l’histoire

«Nous voulons entrer dans l’histoire avec ce triplé», insiste Arturo Vidal. Arrivé à la Copa America décrédibilisé par sa non-qualification au Mondial-2018, le Chili a rebondi, atteint les demi-finales, et rêve d’un troisième sacre consécutif, série inédite depuis 72 ans.

L’Argentine est la seule à avoir gagné le tournoi continental trois fois de suite, en 1945, 1946 et 1947. Le Chili, lui, a remporté son premier titre en 2015, à domicile, avant de remettre ça l’année suivante, lors de l’édition du centenaire, aux Etats-Unis. À chaque fois, la «Roja» a battu en finale l’Argentine, aux tirs aux buts.

Soulever le trophée une troisième fois de suite, «c’est notre rêve», confie Vidal, avant la demi-finale face au Pérou. Mais le milieu du FC Barcelone n’a visiblement pas accordé son violon avec celui de son sélectionneur.

Pour Reinaldo Rueda, le triplé en Copa America n’est qu’un «objectif intermédiaire», la priorité absolue étant la qualification pour le prochain Mondial, en 2022 au Qatar.

La non-qualification pour la Russie est un traumatisme que le pays ne veut plus revivre. Rueda, coach colombien de la «Roja», a ainsi décidé de se passer d’un monument du football chilien, le gardien Claudio Bravo, décisif lors des titres continentaux de 2015 et 2016, mais relégué sur le banc de Manchester City par le brésilien Ederson.

Sanchez, la renaissance

D’après la presse chilienne, cette non convocation s’est faite sous la pression de plusieurs cadres de l’équipe nationale, après une brouille dans les vestiaires lors des éliminatoires du Mondial-2018.

Le Chili avait débuté sur les chapeaux de roue en battant le Brésil 2-0 lors de la première journée, mais s’était effondré par la suite, échouant en sixième position, coiffé au poteau par l’ennemi juré péruvien, qui s’est adjugé une place de barragiste avec le même nombre de points, mais une meilleure différence de buts.

Cette Copa America marque aussi la renaissance d’Alexis Sanchez. Meurtri par les blessures, l’attaquant de 30 ans n’a marqué que deux petits buts cette saison avec Manchester United.

Un total déjà égalé lors des deux premiers matches de cette Copa America, avec une tête plongeante contre le Japon (4-0) et une splendide demi-volée contre l’Equateur (2-1), but synonyme de qualification pour les quarts de finale.

Meilleur buteur de l’histoire de la Roja avec 43 réalisations, Sanchez a aussi qualifié son équipe en demi-finale en transformant l’ultime tir au but de la séance contre la Colombie.

Le Pérou n’a pas cadré un tir en quart...

Le Chili peut aussi compter sur un Arturo Vidal requinqué après une adaptation difficile au FC Barcelone. À 32 ans, il forme un trio de choc au milieu avec Charles Aranguiz, autre trentenaire fringuant, et le jeune Erick Pulgar, 25 ans et un sacré talent.

Sur le papier, tout le monde voyait l’Uruguay au programme des demies pour les Chiliens. Mais la nation la plus titrée du tournoi avec 15 trophées, s’est fait surprendre par le Pérou (0-0, 5 t.a.b à 4).

Une bonne affaire? En termes de cracks, les Péruviens font beaucoup moins peur que l’Uruguay et ses Edinson Cavani, Luis Suarez and co, mais la demi-finale à Porto Alegre ne sera pas une mince affaire pour les double tenants du titre.

Pérou-Chili, c’est le «classique du Pacifique», une rivalité qui dépasse le simple cadre du football.

Elle remonte à la guerre du Pacifique (1879-1884), conflit armé à l’issue duquel le Chili a annexé deux territoires côtiers du Pérou et la seule région qui donnait à la Bolivie l’accès à l’océan.

Sur le terrain, le sélectionneur argentin du Pérou, Ricardo Gareca, surnommé «Le Tigre», a promis que son équipe avait «les moyens de jouer mieux contre le Chili» que contre l’Uruguay.

Samedi, les Péruviens n’ont pas cadré la moindre frappe lors de leur quart de finale contre la Celeste...