Publicité

Ligue 2: Nancy sauve sa peau, Sochaux attend

3 juillet 2019, 16:09

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Ligue 2: Nancy sauve sa peau, Sochaux attend

Rétrogradé administrativement en troisième division, Nancy a sauvé sa peau en L2 en remportant son match en appel face au gendarme financier du football français (DNCG), un épilogue heureux dont rêve aussi Sochaux. En cas de descente confirmée, il faudra trouver un club repêchable…

Qui sera là dans trois semaines pour la reprise du championnat de L2 ? Nancy a eu sa réponse mercredi, mais d’autres clubs restent dans la salle d’attente. C’est le cas de Sochaux et de l’AC Ajaccio qui ont interjeté appel après classement à l’échelon inférieur pour des finances défaillantes.

La décision de la commission fédérale d’appel de la DNCG, rattachée à la Fédération française de football (FFF), n’est pas seulement vitale pour les deux clubs concernés. Car le malheur de Sochaux et de l’ACA ferait, en cas de descente, le bonheur de clubs appelés à faire le nombre en Ligue 2, un championnat à 20 clubs.

Ce qui est sûr, c’est que le club historique de Nancy en fera partie la saison prochaine. L’information a été dévoilée par l’ASNL, à qui la décision a été communiquée en premier, puis confirmée par la FFF.

Le club lorrain, toujours présent dans l’élite du football français (L1 et L2) depuis l’octroi de son statut professionnel en 1967, se voit néanmoins appliquer «une mesure d’encadrement de la masse salariale et des indemnités de mutations (les transferts, NDLR) budgétées au titre de la saison 2019-2020», a précisé mercredi la FFF.

«Un grand ouf de soulagement»

Mais l’essentiel est sauf pour l’ASNL qui reprendra la compétition le 26 juillet à domicile contre Orléans.

«Un grand ouf de soulagement pour #Nancy et tous les supporters ! Bravo au staff qui a su défendre son projet et son appartenance historique au football professionnel, notamment pour la formation. Merci à Jacques Rousselot pour son engagement. A présent retour au terrain», s’est félicité sur Twitter le maire de Nancy, Laurent Hénart.

Le maintien du club au chardon en Ligue 2 a été arraché in extremis par l’actionnaire majoritaire, Jacques Rousselot, qui a injecté une partie de ses deniers personnels pour l’occasion.

«J’ai mis beaucoup, beaucoup d’argent», a expliqué le dirigeant de 69 ans, dans des propos rapportés lundi par L’Équipe. Selon le quotidien sportif, la DNCG aurait notamment demandé «autour de 4 millions d’euros» supplémentaires avant l’audience d’appel mardi.

Si le club formateur de Michel Platini est tiré d’affaire pour la saison suivante, ce n’est pas (encore?) le cas de Sochaux, autre place forte du football français en grande difficulté.

Gazélec, Béziers et Red Star en embuscade

La Ligue de football professionnel (LFP) a également annoncé le 12 juin la rétrogradation administrative du club franc-comtois, 16e du dernier exercice et empêtré dans les soucis (imbroglio autour de la gouvernance, enquête préliminaire concernant le match Sochaux-Grenoble du 17 mai).

Le résultat de son appel devrait être connu vendredi.

L’AC Ajaccio, 17e du dernier championnat, est dans la même situation. Il a également interjeté appel de la rétrogradation en National annoncée le 25 juin, faute de garanties financières suffisantes là encore.

«Je constate que les arguments que nous avons développés ne semblent pas suffisants, pourtant nous avions donné des garanties», avait déploré le président Léon Luciani auprès de l’AFP.

Si elle était confirmée en appel, la décision de la DNCG pourrait-elle faire les affaires d’autres clubs ? Comme une autre formation d’Ajaccio, le Gazélec, descendu en National après son barrage perdu face au Mans ?

Mais les «Gaziers» sont eux aussi en sursis! Le 13 juin, la LFP a en effet conditionné le maintien de leur statut professionnel à un examen du Comité exécutif de la FFF. Et c’est la même chose pour Béziers, relégué sportivement en National après avoir échoué à la 19e place de Ligue 2...

Le Red Star, 20e de L2, peut-il espérer un repêchage ? Lui aussi attend «confirmation du maintien du statut professionnel par décision du Comité Exécutif de la FFF». Comme au rugby, la troisième mi-temps est partie pour durer.