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Championnats de France de cyclisme: «J’ai voulu arrêter le vélo», raconte Barguil

30 juin 2019, 21:21

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Championnats de France de cyclisme: «J’ai voulu arrêter le vélo», raconte Barguil

«J’ai voulu arrêter le vélo», a pensé Warren Barguil durant la «traversée du désert» qu’il a vécue pendant deux ans avant d’être sacré champion de France de cyclisme sur route, dimanche à la Haye-Fouassière, près de Nantes.

Le Breton de l’équipe Arkéa-Samsic, qui n’avait plus levé les bras depuis le Tour de France 2017, a déclaré avoir «du mal à réaliser» qu’il porterait le maillot tricolore sur la Grande Boucle dès samedi.

Q: Après deux ans où vous avez beaucoup été critiqué, ce succès a-t-il un goût de revanche ?
R:
«Non, ce n’est pas un sentiment de revanche, je pense qu’il y a des cycles dans le vélo, je ne suis pas surhumain. J’ai vécu une période pas facile mais ce n’est pas une revanche. J’ai toujours eu ces jambes-là, c’était peut-être le mental qui péchait. Je suis juste content de moi-même. Je pense aux gens qui ont été avec moi, qui m’ont tendu la main dans les moments difficiles (...) pendant cette longue traversée du désert, à mon équipe aussi. Les gens négatifs, je les laisse de côté. Avoir des gens qui te tendent la main quand t’es au fond du seau, qui t’aident à trouver des solutions, c’est important (...) Les critiques, ça forge aussi la vie, il ne faut pas l’oublier.»

Q: Comment vous êtes-vous relevé de cette période difficile ?
R:
«J’ai beaucoup douté, voulu arrêter le vélo à un moment donné, mais je n’ai pas lâché. Je fais du vélo par plaisir, si je ne prends pas de plaisir je ne vois pas pourquoi je continuerais. Et j’en prenais de moins en moins. Je ne fais pas (ce métier) pour justifier un salaire comme cela a pu être dit, je le fais pour rouler avec les copains, dans le peloton, c’est la passion qui m’anime avant tout (...) Je me suis dit que je n’allais pas arrêter car dans une semaine, cette décision, je la regretterais peut-être toute ma vie. Je suis quelqu’un de tenace, mais j’ai changé d’équipe, d’entraîneur, ce n’est jamais facile. Il faut reprendre son rythme.»

Q: Savoir que vous allez porter le maillot tricolore sur les routes du Tour de France dès samedi, qu’est-ce que cela vous inspire ?
R:
«Ce sera déjà le cas demain ! Si je fais une sortie de récup', je vais le prendre. Je vais aller reprendre mon ancien vélo de champion de France (juniors en 2009, ndlr), il faudra l’astiquer car ce n’est pas la bonne marque (rires). Je suis super fier, j’ai du mal à réaliser que je vais avoir un vélo bleu-blanc-rouge, et d’avoir ce maillot-là. C’est incroyable.»