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Attentat à la pudeur: les différentes versions de la victime présumée ne convainquent pas

29 juin 2019, 09:30

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Attentat à la pudeur: les différentes versions de la victime présumée ne convainquent pas

Affaire classée. La décision est tombée en cour intermédiaire le mercredi 26 juin. La victime présumée allègue qu’un individu est entré chez elle, a tenté de l’étrangler et lui a fait subir des attouchements sexuels. Sauf que sa version donnée à la police ne corrobore pas celle donnée en cour. De ce fait, l’affaire contre Deenoo Louis David, accusé d’attentat à la pudeur, a été classée par la magistrate Darshana Gayan.

Selon la victime présumée, une habitante de Ste-Croix, les faits remonteraient 25 août 2015. Elle regardait la télé dans sa maison, dit-elle,  lorsqu’elle a entendu un bruit. «J’ai continué à regarder mon film mais j’ai vu l’accusé devant moi. J’ai appelé au secours après qu’il m’a déchiré ma robe et il a essayé de m’étrangler. Et puis, il s’est enfui», avait-elle dit à la police.

Or, en cour, elle dit avoir entendu un bruit à l’arrière de sa cour et c’est en sortant pour s’en enquérir que l’individu l’aurait suivie avant de déchirer ses vêtements pour commettre des attouchements sur elle. Selon ses dires, l’homme aurait même essayé de la violer mais a dû prendre la fuite à l’arrivée de son beau-père. «Il avait essayé de m'étrangler mais mon beau-père est arrivé.»

Contre-interrogée par la défense, elle revient avec une version légèrement différente. «Non, il n’avait pas pu enlever ma robe», a-t-elle indiqué.

Le rapport médical de la fille qui s’est fait examiner indique qu’il n’y a eu aucune trace d’étranglement visible sur le cou. D’ajouter que  si elle avait été étranglée, elle n’aurait pas eu la force de crier.

«It is apparent that the said dress was slightly torn at upper chest region… and it cannot be sufficient for accused to remove the said dress», a remarqué la magistrate, qui a également pris note sur le «bad-blood» qui existe entre les deux parties. Elle estime qu’il y a des inexactitudes dans la façon dont la présumée victime a dressé une chronologie des événements. De ce fait, la magistrate a indiqué que la version de l’habitante de Ste-Croix est incohérente et dotée de contradictions.