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Accident de la route: elle traverse le pare-brise arrière d’un autobus

17 juin 2019, 11:03

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Accident de la route: elle traverse le pare-brise arrière d’un autobus

Elle vient d’avoir 18 ans et elle a failli perdre la vie, lors d’une excursion dans le Sud, le vendredi 14 juin. Sur le chemin du retour dans un autobus individuel, loué par l’établissement privé de la capitale qu’elle fréquente, elle est passée à travers un panneau vitré à l’arrière du véhicule alors que le chauffeur négociait le rond-point de Gros-Bois. Projetée au sol, elle a perdu connaissance. Les enseignants et les autres élèves sont descendus pour lui porter secours en attendant que le service d’aide médicale urgente (SAMU) n’arrive pour la transporter à l’hôpital de Rose-Belle.

La victime est toujours admise à l’hôpital avec de multiples blessures. Elle est blessée à la tête et a perdu beaucoup de sang. L’express s’est entretenu avec la jeune fille. «On revenait de la plage de Blue-Bay et, au moment de faire le rond-point, je me suis retrouvée à terre. J’ai traversé le pare-brise arrière du côté gauche et j’ai atterri sur la route. Je n’ai même pas réalisé ce qui m’était arrivé. Je saignais beaucoup au niveau de la tête, j’ai des égratignures au dos et mes vêtements étaient en sang. J’ai commencé à vomir et j’ai perdu connaissance. Après quelques minutes, je me suis retrouvée dans l’ambulance du SAMU et on a dû me faire six points de suture à la tête.»

Elle explique qu’elle avait des douleurs sur tout le corps et était très mal en point. «Je ne pouvais pas bouger, tellement je souffrais de douleurs atroces. Le personnel médical a dû m’administrer des calmants pour me soulager et pour que je puisse dormir. J’ai été très agitée pendant ces deux nuits.»

Sa mère est révoltée en pensant à ce qui s’est produit. À qui faire porter le chapeau ? Elle ne sait qui blâmer, doit-elle pointer un doigt accusateur sur les enseignants qui n’ont pas assez d’autorité sur les collégiens pour contrôler leur comportement dans l’autobus ? Ou est-ce que le problème est survenu à cause d’un manque de sécurité au niveau du véhicule ? «Je laisse cela à l’enquête policière.» Elle ajoute que, si elle avait perdu sa fille, elle n’aurait jamais pardonné à l’établissement scolaire qu’elle fréquente.

Les larmes aux yeux, elle nous fait part de la sombre histoire de l’adoption de sa fille. «Elle n’avait que 15 jours quand je l’ai adoptée et j’ai eu beaucoup de peine pour la faire grandir. J’ai arrêté de travailler pour m’occuper d’elle. Elle avait une mère et un père toxicomanes qui ne pouvaient la prendre en charge. J’ai demandé à l’adopter et on ne m’a pas refusé. Sa mère biologique m’a donné du fil à retordre car elle voulait la reprendre à chaque fois. Mais j’ai résisté et je l’ai élevée comme la prunelle de mes yeux.»

Nous avons rencontré le propriétaire de l’autobus qui explique qu’en 40 ans d’expérience, il n’a jamais eu un tel accident. «Les enfants frappaient tellement fort sur le parebrise qu’il a fini par voler en éclats. À un moment donné, j’ai demandé aux enseignants de leur parler afin qu’ils s’asseyent, mais c’était impossible de les contrôler. Au niveau du rond-point, j’ai entendu crier et c’est là que j’ai su qu’une fille était tombée. Je me suis rendu au poste de police pour faire ma déposition. J’ai aussi mentionné que la porte arrière était cadenassée.»

 L’enquête est menée par l’inspecteur Joyeprakash et le chef inspecteur Ramessur, sous la supervision de l’assistant commissaire de police Ramsurrun.

Quand le ministre Bodha prend des mesures en 2015

Le ministre Nando Bodha avait pris une série de mesures après la chute mortelle de Keshnee Purmansingh, le 23 mars 2015, d’un autobus à Union-Park. Parmi celles-ci, on compte l’installation de caméras de surveillance, un système d’alarme en cas de problème dans le système de verrouillage des portes et une fiche technique quotidienne contenant les noms des chauffeurs et receveurs par autobus. Keshnee Purmansingh était tombée par la porte de secours, à l’arrière du bus. Le chauffeur avait été accusé d’«involuntary wounds and blows by imprudence» et relâché contre une caution de Rs 5 000 en mars 2015. Il avait comparu à nouveau en cour sous une charge provisoire d’homicide involontaire et avait fourni une caution de Rs 20 000 pour être relâché.