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Jean-Claude Rouget, l’homme du Prix de Diane

14 juin 2019, 12:57

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Jean-Claude Rouget, l’homme du Prix de Diane

L’entraîneur Jean-Claude Rouget a gagné quatre fois le Prix de Diane. Avec quatre de ses élèves qu’il entraîne à Deauville (Calvados), il va tenter dimanche à Chantilly (Oise) de signer un 5e sacre dans ce Championnat d’Europe pour pouliches de 3 ans sur 2.100 mètres.

Jean-Claude Rouget, né en 1953 en Normandie, a fait ses débuts dans le monde du turf dans la discipline de l’obstacle fin des années 70 avant de changer de cap fin des années 80 pour enchaîner les succès avec les pur-sang de plat.

En 1993, il gagne 180 courses et bat le record du plus grand entraîneur français du XXe siècle, François Mathet, record qui tenait depuis deux décennies. Il devient aussi le premier provincial tête de liste des entraîneurs français en nombre de victoires. En 1994, il bat son propre record avec 242 succès.

Après avoir sellé 20 pouliches depuis 1999 dans le «Diane», il obtient son premier sacre en 2009 avec Stacelita puis répète avec Valyra (2012), Avenir Certain (2014) et la Cressonnière (2016), un record au cours des dix dernières années.

Il y a deux semaines, Jean-Claude Rouget a remporté le Prix du Jockey-Club, le pendant du «Diane» pour les mâles avec l’alezan Sottsass monté par l’Italien Cristian Demuro. Il a déjà réalisé deux doublés «Jockey-Club-Diane» et va tenter l’exploit d’un triplé avec une de ses élèves: Commes, Ebony, Etoile ou Cartiem.

Mardi matin sur l’hippodrome de Deauville, c’était le dernier galop de ses jeunes demoiselles sur 1.400 mètres avant le grand rendez-vous du sport et de l’élégance.

«Aujourd’hui, tout s’est bien passé. Commes a l’air très bien, Etoile n’avait pas retravaillé vu qu’elle a couru récemment, je ne l’ai pas embêtée. Le galop de ce matin va la remettre sous pression», a confié à l’AFP Jean-Claude Rouget qui «n’a pas de préférence».

«Un vrai maître»

«Elles ont toutes un bon tempérament. Elles ne sont pas compliquées. Dans les courses préparatoires, on n’a pas eu de problème. Dimanche, la course est très ouverte», a-t-il ajouté avec l’espoir «qu’une des quatre va franchir un palier comme Sottsass».

Et selon lui, «ce ne sont pas les galops de ce matin qui vont déterminer le résultat de dimanche, c’est plus la forme de la pouliche, l’inspiration du jockey car éviter les embouteillages dans des lots de 18, 20 partants, c’est compliqué!», juge-t-il.

Le jockey Cristian Demuro est venu spécialement faire le dernier galop de Commes. Il la montera dimanche.

De bon augure, sa pouliche a devancé sa compagne de box, Etoile. «Commes s’est bien allongée dans la ligne droite. C’est une pouliche très froide, calme, elle a un bon changement de vitesse et devrait tenir la distance», raconte-t-il, «prêt pour la victoire».

Jean-Claude Rouget a donné sa chance à Cristian Demuro dès son arrivée en France. «Il m’a fait gagner six groupe 1 (le plus haut niveau). C’est un vrai maître! », dit le jockey.

Et maintenant, c’est au tour de la femme jockey Coralie Pacaut, 20 ans et déjà 130 victoires. Jean-Claude Rouget lui confie ses chevaux le matin et en course depuis le meeting de Deauville de l’an dernier. Il a «des chevaux exceptionnels. Si on m’avait dit que je monterai pour lui...», s’étonne-t-elle encore.

Jean-Claude Rouget est à la tête de deux écuries, une de 73 chevaux à Deauville et une de 96 à Pau. «Sur la piste le matin, il reconnaît chaque cheval. C’est incroyable», affirme Coralie Pacaut.

«Je m’entends très bien avec les pouliches et les juments un peu nerveuses», explique la jeune femme sur le dos de sa bonne Etoile.

Un jour, Coralie prendra peut-être le départ du Prix de Diane, «un rêve».