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JIOI 2019 - Abdérémane Chamité: «Le gouvernement comorien mise sur les JIOI»

9 juin 2019, 14:47

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JIOI 2019 - Abdérémane Chamité: «Le gouvernement comorien mise sur les JIOI»

Les Comores ont atteint la demi-finale du Plate de la COSAFA Cup pour la première fois de leur histoire. Durant cette sortie en Afrique du Sud, ils ont même battu Maurice. À J-40 jours des JIOI 2019, l’entraîneur des Coelacanthes ne passe pas par quatre chemins pour dévoiler les ambitions de l’archipel.

Les Comores ont réalisé une COSAFA Cup intéressante en parvenant à sortir de leur poule. Quelles sont désormais les ambitions de l’archipel ?
Notre objectif de départ était de préparer l’équipe pour le Championnat d’Afrique des nations (CHAN 2020) dont le tour préliminaire aura lieu le 27 juillet aux Comores. Tout le monde était d’accord avec le plan initial. C’est un tournoi d’envergure qui motive beaucoup les Comores.

Il y a eu la COSAFA Cup entretemps…
Et aussi les exigences du gouvernement. On ne quitte pas les Jeux des îles pour aller disputer le tour préliminaire du CHAN ! Il a demandé à ce que ce soit la même formation qui a participé à la COSAFA qui soit alignée aux Jeux. À l’origine, la COSAFA Cup devait seulement nous servir de préparation pour les préliminaires du CHAN. On aurait ensuite concocté une autre sélection pour le déplacement à Maurice.

Les Comores viennent donc aux JIOI avec des objectifs bien définis ?
L’objectif est de remporter le tournoi. Mais également de réaliser des matches aboutis. Pour le CHAN, ce sera finalement une équipe bis. Je n’ai pas la notion d’équipe bis dans une compétition officielle mais nous ne pouvons pas faire autrement. Ce sera à nos Juniors de prendre part à l’aventure au CHAN.

Outre les prestations à la COSAFA Cup, qu’est-ce qui a motivé la décision du gouvernement ?
Le gouvernement comorien mise sur les JIOI car il souhaite accueillir les Jeux 2023. Un succès à Maurice va booster le moral des Comoriens mais va aussi donner ce sentiment de confiance. D’autre part, ce titre pourrait offrir plus de crédibilité au dossier comorien.

Que représentent les JIOI pour vous ?
Le facteur intéressant aux JIOI demeure l’échange entre les îles. L’ambiance qui s’y dégage fait que les Jeux reste un moment unique et qu’il faut vivre. J’ai moi-même de bons souvenirs aux JIOI. Mais le plus important est que les Jeux restent une plate-forme permettant aux sportifs de s’exprimer. Tout le monde veut y être et je constate que nos athlètes s’y préparent bien.

Ce sera cette même équipe qui sera alignée aux JIOI 2019.

Comptez-vous apporter quelques modifications à l’effectif comorien ?
Je n’ai pas la meilleure équipe actuellement car il manque Simba Anjoum, le vice-capitaine. Il est notre milieu récupérateur. Issa Nazarali, que vous connaissez bien (NdlR : Il a évolué au Cercle de Joachim et joue à La Réunion désormais), souhaite également participer au jeu. Il dispose d’un profil que je trouve intéressant. Quant à Youssouf Ibroihim, il a demandé à être libéré par son club pour s’aligner au Jeux.

Comment s’annoncent ces quelques semaines avant les JIOI 2019 ?
Je vais récupérer encore quelques joueurs et nous allons attendre la fin du championnat et ensuite sera faite la sélection. On débutera alors la mise au vert à Mitsamiouli.

Qu’est-ce qui explique la progression des Comores ?
Avec les participations régulières aux compétitions africaines à l’instar de la Ligue des champions et la Coupe des confédérations, notre football a basculé dans une autre dimension. Cela motive énormément les jeunes. Ils ont tous envie d’y participer et forcément, cela se reflète sur leurs performances.

Les Comores ont manqué la qualification pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2019) d’un cheveu. Comment avez-vous vécu cette épreuve ?
Je l’accepte. C’est une question de niveau. Il ne faut pas chercher à aller trop vite. Nous sommes encore jeunes par rapport à la compétition. Nous avons participé à notre première campagne de qualification en 2011. À l’époque, j’étais le coach. Donc c’est assez récent par rapport aux autres pays qui participent aux campagnes de qualification depuis des décennies. Cela prendra le temps qu’il faut.