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Soodesh Callichurn «menacé»: l’ex-policier contre-attaque

9 juin 2019, 14:30

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Soodesh Callichurn «menacé»: l’ex-policier contre-attaque

Après sa nuit passée en cellule, Altamess Emamdin, 63 ans, riposte. Il compte porter plainte contre le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, pour dénonciation malicieuse cette fois. Il fera une déposition en ce sens demain, dépendant de la disponibilité de son avocat. Le sexagénaire et ancien policier, habitant Triolet, nie en bloc les accusations faites à son encontre. «Zamé mo pann ménas pou touy minis. Monn zis dir li pas vinn fer kanpagn isi», confie Altamess Emamdin, père de deux filles. Il raconte qu’après les prières de l’Eid à la mosquée Baghe-Muhammadi, à Triolet toujours, il a eu une prise de bec avec le ministre. «Kan monn koz ar li linn os le ton, li dir mo enn minis gété ki to kav fer», selon Altamess Emamdin.

Le suspect, qui a recouvré la liberté conditionnelle le vendredi 7 juin, raconte qu’il n’a cessé de prier afin que tout se passe bien. «Zour Eid lapolis pé rod mwa kouma enn kriminel.» Altamess Emamdin affirme que depuis qu’un problème a éclaté lors de la campagne électorale en 2014 entre lui et le père de Soodesh Callichurn, ils ne sont pas en bons termes. Les deux parties ont porté plainte à la police pour menace et agression et le mercredi 5 juin, c’est le ministre cette fois qui a porté plainte pour menaces de mort au poste de police de Triolet.

Soodesh Callichurn a expliqué aux enquêteurs qu’Altamess Emamdin lui aurait lancé : «Ki to pé fer la? Si mo gagn twa déor, mo koup twa, mo pankor fini avek twa ek to papa» alors qu’il se trouvait à la mosquée Bagh-e-Muhammadi lors d’une fonction. Le ministre maintient ses propos. «J’ai bien été menacé par le suspect.»

Arrêté, Altamess Emamdin a été libéré contre une caution de Rs 5 000. Il devait payer Rs 7 000, mais comme il n’avait pas cette somme sur lui ni les moyens de la régler, le magistrat Vignesh Ellayah a revu la caution à la baisse. Il est défendu par Me Akil Bissessur pro bono (gratuitement). La comparution de cet habitant de Triolet a cependant été éprouvante, car elle était prévue pour le matin. Or, il n’a pu être entendu parce qu’un représentant du Parquet n’était pas présent. L’audience a été reportée à 13 heures, en attendant que des arrangements soient faits.

En tout cas, il semblerait que la «saga» ne soit pas encore terminée.