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Bleus: garder la tête froide en Turquie, terre «hostile»

7 juin 2019, 22:05

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Bleus: garder la tête froide en Turquie, terre «hostile»

Les champions du monde français, sans N’Golo Kanté, négocient le dernier sommet de la saison, samedi (20h45) en Turquie face à leur plus sérieux rival dans les qualifications à l’Euro-2020, soutenu par un public réputé bouillant.

Dans l’enceinte surchauffée de Konya (42.000 places), en pleine Anatolie, il faudra maîtriser ses nerfs pour prendre seul la tête du groupe H, que les Bleus partagent avec leurs adversaires turcs.

«On s’attend à une ambiance assez hostile et c’est ce qu’on aime également dans le football, ça nous aidera à rester concentré dans le match et à se surpasser pour le gagner», a résumé vendredi Hugo Lloris, le gardien et capitaine français.

L’équipe de France devra certes afficher un mental d’acier, mais il lui faudra aussi avoir des jambes pour tenir le défi physique dans la chaleur qui s’annonce (30°C en journée). Or, la longue saison post-Mondial, qui s’est achevée en club par des finales européennes pour certains Français, a mis les organismes à rude épreuve.

Première victime, N’Golo Kanté. Le milieu de poche de Chelsea a jeté l’éponge jeudi pour le déplacement en Turquie puis en Andorre mardi, rattrapé par la blessure au genou droit qui a failli lui faire manquer la finale de Ligue Europa remportée fin mai.

La semaine d’entraînement à Clairefontaine a par ailleurs été allégée pour Thomas Lemar (ischio-jambiers), Moussa Sissoko (cuisse) et Kylian Mbappé (cheville), remplacé à la mi-temps de la rencontre amicale contre la Bolivie dimanche dernier à Nantes.

«Kylian a eu un souci au dernier match, on a fait en sorte de le ménager cette semaine» mais «je n’ai pas d’inquiétude par rapport à son ressenti», a rassuré Didier Deschamps lors de la conférence de presse de veille de match.

- «Ferveur» et chaleur -

Le sélectionneur récupère en tout cas son gardien et capitaine Hugo Lloris, défait avec Tottenham samedi dernier en finale de la Ligue des champions.

L’expérience de l’ancien Lyonnais, seul rescapé du dernier France-Turquie disputé il y a dix ans (victoire 1-0 le 5 juin 2009), pourrait s’avérer précieuse à Konya, cette ville reculée et conservatrice qui ressemble à un traquenard pour les Bleus.

«Ce qui caractérise le public turc, c’est la ferveur. Evidemment qu’on s’attend, au-delà de la température qu’il fait ici à une ambiance chaude avec un stade qui va pousser derrière cette équipe de Turquie», prévient Deschamps.

Jusqu’à présent, ses joueurs ont évité tout faux-pas en qualifications pour l’Euro-2020, soignant même leur différence de buts en Moldavie (4-1) et contre l’Islande (4-0). Mais les Turcs ont copié leur sans-faute, ce qui donne encore plus de saveur et d’enjeu à la cinquième confrontation de l’histoire entre les deux nations.

- Equipe turque rajeunie -

Si les partenaires de Paul Pogba et Antoine Griezmann ont le talent et l’expérience pour eux, leurs adversaires s’appuieront sur un public anatolien enthousiaste et des jeunes joueurs prometteurs, à l’image de Zeki Çelik. Le latéral droit de Lille, 22 ans, s’est offert dimanche un doublé contre l’Ouzbékistan.

Le retour sur le banc de Senol Günes, l’homme qui a amené la «Milli Takim» à une inespérée troisième place au Mondial-2002, fait également souffler depuis quelques semaines un vent d’optimisme en Turquie.

«Il a rajeuni son groupe» mais celui-ci affiche «pas mal de maturité, de maîtrise» et peut compter sur un duo d’attaque Ylmaz-Calhanoglu qui crée «du danger», relève Deschamps.

Les Bleus devront éviter tout relâchement pour se prémunir d’une éventuelle tempête qui viendrait gâcher la fin du printemps, quasiment un an jour pour jour avant le début de l’aventure dorée en Coupe du monde.

«On est des compétiteurs, des professionnels. Donc, tant que la saison n’est pas totalement terminée, on doit être à 100% et c’est ce qu’on va faire pour aborder ce match le mieux possible et aller chercher un bon résultat là-bas», a lancé Blaise Matuidi.

Après le choc en Turquie, l’équipe de France rejoindra dimanche Andorre, terminus de la riche année 2018/2019. Les champions du monde y affronteront mardi (20h45) une des plus faibles sélections européennes, classées au 134e rang mondial.