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Tour d’Italie: Madouas, la belle promesse française

3 juin 2019, 15:18

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Tour d’Italie: Madouas, la belle promesse française

Entrée réussie dans la cour des grands: Valentin Madouas a bouclé le Giro à la 13e place, synonyme d’avenir prometteur pour le jeune Breton (22 ans) qui se découvre au fil des mois.

Mieux que cette place au classement final de son premier grand tour cycliste, l’espoir de la Groupama-FDJ a surtout fait plaisir par son audace et son ambition. Il est parti à l’avant, pour tenter de gagner, dans l’étape-reine de montagne à la veille de l’arrivée.

«Il n’a pas choisi la facilité mais c’est à sa hauteur», a souri son directeur sportif Martial Gayant, ravi du comportement du Brestois et des qualités démontrées. Pour sa première course de trois semaines, Madouas a manifesté des facultés de récupération intéressantes, sans perdre de vue la marche à franchir.

«Je n’ai pas cherché à rivaliser avec ceux qui jouaient le maillot rose, je me suis fixé sur ceux qui étaient à mon niveau», a expliqué le Français, qui partait dans l’inconnu en haute montagne. «J’ai appris mais j’ai encore à apprendre.»

«Il n’a encore rien fait» pour s’améliorer en montagne, confirme son entraîneur David Han qui le voit, à l’avenir, perdre un à deux kilos pour être plus performant dans les cols.

Mais le Breton, qui supporte les mauvaises conditions météo bien mieux que la plupart des autres coureurs, possède avant tout des qualités de puncheur, sur le plat et dans les arrivées en côte.

Déterminé et facile à vivre

«Il a envie de faire toutes les courses, il parle de faire le Tour des Flandres l’an prochain», s’amuse David Han. Mais, dans les prochaines années, c’est d’abord dans les classiques ardennaises et les courses de fin de saison que le jeune Français est attendu. Ou dans les championnats, pour peu que le parcours s’y prête.

Le Tour de France ? Le sujet n’est pas à l’ordre du jour pour l’instant, dans une équipe qui s’est organisée autour de deux têtes d’affiche, Thibaut Pinot (cette année sur le Tour) et Arnaud Démare (sur le Giro).

Mais Madouas, comme son copain David Gaudu aux qualités plus spécifiques de grimpeur, enrichit à propos la palette. «Le plus encourageant, relève Gayant, c’est qu’il est venu sur le Giro sans l’avoir préparé particulièrement. Pour lui, les classiques ardennaises étaient l’objectif de la première partie de saison».

C’est Valentin Madouas, tête bien pleine (il poursuit ses études d’ingénieur) et caractère bien trempé, qui a tenu à courir le Giro. A raison, au vu de son parcours.

Le jeune homme aux cheveux bouclés se donne les moyens de ses ambitions. Il est facile à vivre, apprécie le staff de son équipe. Il est volontiers blagueur aussi.

A l’égard de son père Laurent qui s’était classé 12e du Giro (et du Tour de France) en 1995, il a plaisanté avant le contre-la-montre final de Vérone: «Papa, je te respecte trop, je ne vais pas faire mieux que toi».