Publicité

Bleus: Lemar et Griezmann, complicité d’ex-coéquipiers

3 juin 2019, 08:39

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Bleus: Lemar et Griezmann, complicité d’ex-coéquipiers

Thomas Lemar va regretter le départ d’Antoine Griezmann de l’Atlético Madrid: les deux coéquipiers ont affiché une belle complicité lors de la victoire des Bleus contre la Bolivie, rythmée par leurs deux buts dimanche à Nantes (2-0).

La soirée va surtout faire du bien au Guadeloupéen, qui vient d’achever une première saison compliquée dans le club espagnol. Le milieu offensif a eu du mal à s’adapter à son arrivée à l’Atlético et aux efforts défensifs exigés par l’entraîneur Diego Simeone.

Et il a payé ses difficultés en équipe de France en jouant très peu: sa dernière titularisation remontait à juin 2018, lors du troisième match de poule du Mondial contre le Danemark (0-0), une partie qu’il avait ratée dans les grandes largeurs, comme les autres «coiffeurs» (remplaçants) français.

Depuis, le joueur de 23 ans n’avait eu droit qu’à des bouts de rencontre, et Deschamps l’avait même snobé dans sa liste de mars, avant de se raviser après le forfait d’Anthony Martial.

Lemar a donc saisi sa chance à Nantes, dans ce match sans enjeu contre les Boliviens, avec un précieux coup de main du Madrilène Griezmann...

Dès la 5e minute, joliment servi par «Grizou» sur le côté gauche, Lemar a subtilement lobé le gardien bolivien Carlos Lampe, signant ainsi son 4e but en 17 sélections. Il a inscrit deux de ses trois derniers buts en Bleu à la suite d’une passe décisive d’Antoine Griezmann, a aussitôt relevé le statisticien Opta.

Puis, il a rendu la pareille à Griezmann en frappant le corner à l’origine du but inscrit par l’attaquant des Bleus, au milieu de la défense sud-américaine. Jusqu’à son remplacement par Kingsley Coman à la 66e, Lemar a souvent été dans le bon tempo, en orientant et ouvrant le jeu.

«Mieux sur cette fin de saison»

Il faut dire que Didier Deschamps l’avait encouragé en annonçant sa liste: «Là bas (à l’Atlético), on lui demandait des choses auxquelles il n’était pas habitué. Ça lui a permis d’élargir sa palette d’efforts sans ballon. Forcément, ça vient au détriment de sa qualité technique. Thomas a gardé sa qualité qu’il a montrée par intermittence. Il est beaucoup mieux sur cette fin de saison».

Griezmann, lui, n’a pas besoin de tels compliments. Il a été à Nantes comme depuis le Mondial le chef d’orchestre de cette équipe de France, malgré quelques imprécisions sur corner.

Dans cette partie sans enjeu, il s’est souvent bagarré pour récupérer les ballons. Il aurait pu marqué à la 38e minute grâce à une jolie tête bien repoussée par le gardien (38e) et a été un des rares à poursuivre ses efforts dans une fin de partie plus terne.

Son but de près à la 43e minute, sa 29e réalisation en 70 sélections, lui permet en prime d’occuper seul la 8e place au classement des meilleurs buteurs français, devant Youri Djorkaeff.

Depuis le début du Mondial, «Grizou» a signé neuf buts et cinq passes décisives en sélection. Il est plus que jamais indispensable aux Bleus, qui s’apprêtent à disputer un match en Turquie, déterminant sur la route de l’Euro-2020.

L’attaquant de 28 ans était tout aussi incontournable à l’Atlético Madrid, mais a décidé de changer d’air cet été, en espérant enfin briller en Ligue des champions. Il n’a pas annoncé son futur club, mais c’est le nom du FC Barcelone qui revient en boucle, comme l’année dernière.

Quoi qu’il en soit, il laissera un vide à l’Atlético et manquera à Thomas Lemar...