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Le manque d’affection familiale à la source des maux des enfants des shelters…

30 mai 2019, 20:30

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Le manque d’affection familiale à la source des maux des enfants des shelters…

Il trouve les enfants placés sous sa responsabilité «attachants» et ses collègues et lui font tout leur maximum «pour être sincère envers les petits et leur donner de l’amour». Mouazam Murtuza, président du National Children’s Council (NCC), qui gère, entre autres, les «shelters» du ministère de l’Égalité du genre et de la protection de l’enfant, est catégorique : il invite les gens qui passent leur temps à critiquer le travail effectué par le personnel de ces abris à venir leur donner un coup de main. Un de ces abris – La Colombe, situé à Pointe-aux-Sables – est sous les feux des projecteurs depuis quelque temps.

«Donnez-nous un peu de votre temps. Il est vrai que plusieurs sociétés privées offrent des cadeaux à ces enfants lors des périodes festives mais, pendant toute l’année, on ne voit pratiquement personne.» Mouazam Murtuza, qui dit accueillir les critiques positivement, annonce que La Colombe va faire peau neuve d’ici quelque temps.

Dans cette optique, les pensionnaires, au nombre de 39 actuellement, seront temporairement évacués vers un autre centre en attendant que leur foyer soit de nouveau apte à les accueillir. Cette initiative a surtout pour objectif de donner plus de confort et de soutien à ces enfants qui n’ont pas été gâtés par la société.

Selon le président du NCC, ce serait le manque d’affection familiale qui serait à la source de tous les maux dont souffrent les garçons et filles, dont des bébés, placés sous sa charge. «Ces jeunes sont attachants. Du moment que vous gagnez leur confiance, ils se livrent à vous.» Il maintient que la problématique qui revient sans cesse sur le tapis est celle de la famille. «Souvent, ils vous demandent pourquoi leurs parents ne viennent pas les voir.»

Pas destiné à être un foyer pour enfants

Face à ces manquements, il arrive qu’il y ait des débordements dans ces abris pour enfants. Revenant à La Colombe et à sa rénovation prochaine, Mouazam Murtuza soutient que c’est un refuge que le gouvernement d’alors avait hérité et a transformé en «shelter». «À la base, ce n’était pas destiné pour être un abri pour enfants. Il fallait trouver un endroit pour regrouper des enfants à problèmes et on les a mis là-bas en attendant…»

Le président affirme qu’à La Colombe, les pensionnaires ont droit à des repas équilibrés mais aussi à des sorties familiales les week-ends. «On essaie de les encadrer du mieux que nous pouvons. Notre priorité reste le bien-être de ces enfants, quoi que l’on dise.» Il trouve regrettable que le travail du NCC ne soit pas reconnu à sa juste valeur.

Faut-il apporter des changements à ces foyers ? Oui, répond Mouazam Murtuza. «Il faudrait qu’il y ait une bonne formation pour les caregivers. Et que ces derniers puissent passer le plus de temps possible avec un petit groupe. Nous travaillons de concert avec le ministère de tutelle pour trouver de nouvelles formules également.»