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Une fausse alerte à la bombe pour ne pas voir ses parents

21 mai 2019, 21:15

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Une fausse alerte à la bombe pour ne pas voir ses parents

L’auteur d’une fausse alerte à la bombe sur un vol EasyJet Lyon-Rennes en janvier, un étudiant rennais de 23 ans qui ne voulait pas que ses parents viennent le voir, a été condamné mardi à Rennes à neuf mois de prison avec sursis.

Cheveux mi-longs, jean noir et baskets: devant le tribunal correctionnel, il a reconnu les faits, disant avoir voulu empêcher -par tous les moyens- ses parents de venir.

Poursuivi pour «communication de fausses nouvelles compromettant la sécurité d’un aéronef en vol», le jeune homme avait créé la pagaille le 18 janvier aux aéroports de Rennes-Dinard et de Lyon-Saint-Exupéry.

«Écoutez-moi attentivement l’avion Easyjet en provenance de Lyon vers Rennes ne décollera pas sinon il explosera»: le vol easyJet parti de Lyon pour Rennes avec 150 passagers avait dû faire demi-tour après un appel anonyme faisant état de la présence d’une bombe à bord de l’appareil.

Une douzaine de vols avaient été retardés et un avion de la Lufthansa, empêché d’atterrir à Lyon, était dérouté vers Genève.

L’étudiant avait utilisé un logiciel de pour modifier sa voix. Géolocalisé avec son smartphone, il avait été interpellé à l’arrivée de ses parents qui avaient finalement atteint Rennes à bord d’un autre avion.

«Je pensais que l’appel reçu par une standardiste ne ferait pas grand chose», a déclaré le prévenu à la barre.

La visite de ses parents ? «Impensable», selon lui. «Je passais ma journée quand je n’avais pas cours à fumer des joints, c’était deux jours parfaits où je n’avais pas d’obligation», a expliqué d’une voix calme et posée le jeune homme titulaire d’un Deug de Droit et inconnu de la justice.

«J’avais essayé de les dissuader», a-t-il ajouté. Connue de ses parents, son addiction au cannabis «c’était leur ennemi n°1. Cela aurait créé un événement familial», a dit l’étudiant qui voulait aussi cacher le désordre de son logement.

Le tribunal a condamné le jeune homme à neuf mois d’emprisonnement assorti d’un sursis mise à l’épreuve de deux ans, avec obligation de soins et de formation.

Le tribunal a requalifié les faits et reconnu le prévenu coupable de «délit de communication ou divulgation de fausses informations dans le but de faire croire qu’une destruction ou une dégradation a été commise».