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Cavernes sous leurs terrains: des ex-employés de Médine toujours en suspens

20 mai 2019, 18:59

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Cavernes sous leurs terrains: des ex-employés de Médine toujours en suspens

118 ex-employés de la société cannière Médine n’ont, à ce jour, toujours pas pris possession de leurs terrains à Palma, obtenus en 2012 sous le Voluntary Retirement Scheme (VRS). Des caves et des tunnels de lave y ont été découverts, traversant sous certains des terres de ces bénéficiaires ainsi que sous la route longeant le site en question. La présence de conduites en amiante-ciment a également perturbé leurs plans. Ils attendent toujours l’autorisation des autorités en vue d’éventuelles constructions.

Jeudi, l’expertise du japonais Kensuke Ichikawa a été sollicitée afin de trouver une solution dans les plus brefs délais. Il est à la tête de l’unité géotechnique au ministère des Infrastructures publiques et il était présent lors de la réunion du comité interministériel qui a été mis sur pied il y a trois semaines pour se pencher sur ce cas. Ce comité est présidé par la vice-Première ministre Fazila Jeewa-Daureeawoo et comprend également les ministres Nando Bodha, Mahen Jhugroo, Étienne Sinatambou et Mahen Seeruttun.

Dès 2016, Médine avait eu le feu vert du ministère du Logement et des terres pour démarrer le chantier. Mais la découverte des caves et des tunnels, ainsi que celle des conduites en amianteciment, ont tout stoppé. Un géotechnicien retenu par Médine a effectué des tests préliminaires en 2018 et son rapport a été soumis au comité interministériel. Il préconise de respecter une marge de recul de 20 mètres des caves qui présentent une «vulnérabilité écologique». Selon nos recoupements, Kensuke Ichikawa est désormais en possession du rapport pour l’étudier. C’est lui qui avisera le comité sur la marche à suivre.

Les bénéficiaires ont fait part de leur agacement au sujet du temps que cela prend. Du côté du ministère de l’Agro-industrie, l’on assure que tout est mis en oeuvre pour qu’une solution soit trouvée au plus vite. «La sécurité de ces bénéficiaires demeure la priorité. Ce n’est pas possible de donner le feu vert avant de nous assurer que les constructions se fassent en respectant l’environnement également », affirme une source proche du dossier.

Pour rappel, la proposition de VRS avait été offerte dans le sillage de la réforme de l’industrie sucrière. Les employés qui avaient opté pour ce plan avaient eu droit à une compensation ainsi qu’à un terrain de 7 perches chacun. Sur un total de 290 employés, 118 bénéficiaires ont opté pour un lopin de terre à Palma, sur un terrain d’une superficie totale de 12 arpents et 28 perches.