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Journée mondiale: quand des LGBTQ essayent de se frayer un chemin

17 mai 2019, 18:30

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Journée mondiale: quand des LGBTQ essayent de se frayer un chemin

Insultes, harcèlements, menaces, agressions… La vie des lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et Queer (LGBTQ) n’est certes pas de tout repos. Mais ce n’est pas cela qui les empêchera d’avancer. Et de se faire une place dans la société. L’express est allé à la rencontre de trois d’entre eux, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, célébrée ce vendredi 17 mai. 

Jason Estazie, 23 ans, qui est gay, confie qu’il a pu se frayer un chemin dans le monde de la coiffure et du maquillage malgré les injustices et les préjugés de certains. Cet habitant de Mahébourg s’est spécialisé dans le maquillage et la coiffure de mariée, ainsi que dans l’art du mehendi, il y a sept ans. Mais avant d’arriver à se faire une place, le jeune homme avance avoir subi nombre de discriminations à cause de son identité de genre. Notamment lors des entrevues. 

«J’avais 18 ans lorsque je suis allé chercher un travail. Quand ils ont appris que j’étais gay, ils ont refusé de me recruter, malgré mon certificat… Zot get mwa anba lao», déplore Jason Estazie. «Être membre de la communauté LGBTQ ne signifie pas que nous n’avons pas le droit de vivre comme toute autre personne. Nous sommes des humains comme vous tous. Je souhaite que la loi soit la même pour tous.» 

Même son de cloche du côté de Jordan. Ce jeune de 22 ans, également gay, a étudié en Australie. Il travaille aujourd’hui comme chargé de qualité, dans un centre d’appels, à Ébène depuis deux ans. «Au boulot, je n’ai pas de problème», souligne-t-il. Mais de faire ressortir qu’il a été victime de discrimination dans une boîte de nuit récemment. Il n’a pu y entrer, étant avec un garçon et non une fille. «On a le droit d’aimer comme les autres…»

 Kiara, 24 ans et habitant Rose-Belle qui fait également partie de la communauté LGBTQ, soutient, pour sa part, que son identité a causé bien des problèmes entre ses amis, dans la famille, et au travail. Ce Data Entry Operator, qui travaille à Ébène depuis quatre ans, relate que la plupart de ses amis ne voulaient pas lui parler. «Mes parents n’étaient pas d’accord au début…» 

Mais aujourd’hui, Kiara se dit fier de son identité. «Je suis gay et fier de l’être», lâche-t- il. Avant de lancer : «Vivre et laisser vivre !» Son souhait: que la société l’accepte comme il est.