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Attaques de requins: La Réunion 7e pays plus affecté

12 mai 2019, 20:00

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Attaques de requins: La Réunion 7e pays plus affecté

Vingt-quatrième attaque et la 11e mortelle depuis la «crise requins» de 2011. L’île sœur, visitée par 40 000 Mauriciens en moyenne annuellement, a replongé dans le cauchemar des dents de la mer depuis le jeudi 9 mai. Jour où un surfeur expérimenté a été attaqué par un squale, qui lui a arraché une jambe, alors que sa compagne et la maman de celle-ci se trouvaient sur la plage au moment du drame. Le corps de Kim Mahbouli, 28 ans, a ensuite été repêché plus tard au port de Saint-Leu, à l’ouest de La Réunion. La nouvelle a été diffusée dans le 20 H de TF1, présenté par Anne-Claire Coudray, vendredi.

Avec 46 attaques, l’île de La Réunion, qui se trouve à 35 minutes de vol de Maurice, arrive tristement deuxième, derrière l’Afrique du Sud (255 attaques) au tableau des 20 pays d’Afrique où des cas ont été répertoriés. Et, septième sur le plan mondial (les États-Unis arrivent en pole position avec 1 441 cas). Ce, si l’on en croit l’International Shark Attack File, base de données couvrant toutes les attaques de requins connues dans le monde, du début du XVIe siècle à aujourd’hui et compilée par le Florida Museum of Natural History et l’American Elasmobranch Society. Maurice ne figure pas sur ce tableau.

Alors que La Réunion tente de lutter contre cette crise depuis bientôt une décennie, on ne peut s’empêcher de revenir sur la décision rendue le 30 avril par le Tribunal de l’Environnement suivant l’appel fait par l’Association des Hôteliers et Restaurateurs de l’île Maurice (AHRIM) entre autres usagers de la mer, contre le ministère de l’Environnement. Cette instance présidée par Vedalini Phoolchund-Bhadain et dont les deux assesseurs sont Ranjeet Bhagooli et Pravin Manna, a donné gain de cause aux plaignants qui contestaient l’octroi d’un permis d’Environmental Impact Assessment à la société Growfish. Celle-ci envisageait d’installer une ferme aquacole au large de Bambous, sur la côte Ouest. Parmi les principaux arguments qui ont pesé en faveur de l’AHRIM et les autres usagers de la mer : le risque d’augmentation du nombre de requins avec la culture de poissons en cage, qui n’a pas été sérieusement évalué par les autorités avant l’octroi du permis. Pour cela, les membres du tribunal se sont appuyés sur les témoignages d’experts.

Durant les auditions, l’AHRIM a dressé le parallèle avec ce qui se passe à La Réunion avec la présence et les attaques de requins soutenant qu’il y a lieu de tirer la sonnette d’alarme.