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Afghanistan: le bilan de l’attaque contre une ONG américaine grimpe à 9 morts

9 mai 2019, 13:22

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Afghanistan: le bilan de l’attaque contre une ONG américaine grimpe à 9 morts

Le bilan de l’attaque contre l’ONG américaine Counterpart international mercredi à Kaboul, revendiquée par les talibans, a été revu à la hausse et s’élève à neuf morts, a indiqué jeudi le ministère de l’Intérieur afghan.

Parmi les personnes décédées figurent quatre policiers, un membre des forces spéciales, un gardien des locaux sécurisés de Counterpart international et trois civils, membres de l’ONG américaine Care international, voisine de Counterpart. Vingt civils ont également été blessés.

Un précédent bilan à l’issue de la fin des opérations pour neutraliser les assaillants avait fait état de cinq morts.

«C’est avec une profonde tristesse que Care confirme la mort de trois de nos collègues», un gardien, un chauffeur et un conseiller technique en éducation, indique l’ONG dans un communiqué.

«Cette attaque reflète les dangers croissants du travail humanitaire dans les pays touchés par des conflits comme l’Afghanistan et la malheureuse réalité quotidienne de la violence pour de nombreuses familles afghanes», est-il ajouté.

Ann Hudock, la présidente de Counterpart international, financée par l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) et le Département d’Etat, a pour sa part déploré une «attaque contre des professionnels du développement qui consacrent leur vie à améliorer la vie des plus vulnérables en Afghanistan, notamment les femmes, les jeunes et les personnes handicapées».

Selon le Bureau du coordinateur des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), 30 travailleurs humanitaires ont été tués en 2018 en Afghanistan et déjà six pour la période de janvier à mars 2019.

Quelque 266 organisations non-gouvernementales opèrent en Afghanistan, selon le ministère de l’Economie.

Dans la rue où est survenue la première explosion de voiture piégée conduite par un kamikaze, toutes les vitres ont été soufflées à 300 mètres à la ronde, a constaté un photographe de l’AFP.

Les murs anti-explosion en béton armé devant Counterpart international ont été soufflés, témoignant de la violence de la déflagration. Dans la zone commerçante avoisinante, des dizaines d’employés municipaux s’affairaient jeudi matin à nettoyer les vitres brisées et débris jonchant le sol.

L’attaque, qui a duré plus de cinq heures jusqu’à la neutralisation des quatre assaillants entrés dans les maisons jumelles de quatre étages de Counterpart international, a été revendiquée par les talibans accusant sur Twitter l’ONG d’être impliquée dans des activités «nuisibles» et de faire «la promotion de la culture occidentale».

Elle survient alors qu’Etats-Unis et talibans mènent depuis une semaine à Doha une nouvelle série de pourparlers de paix où les deux parties semblent buter sur la question centrale du calendrier de retrait des forces américaines.