«Si bizin touy nou, ava touy nou.» Olivier Bancoult est catégorique. «Person pa pou anpes Chagossiens ek Morisien rant lor Chagos.» Il intervenait ce dimanche 5 mai, à l’issue d’une messe d’action de grâce présidée par le Cardinal Maurice Piat.

Le leader du Groupe réfugiés Chagos (GRC) réagissait à la déclaration écrite de sir Alan Duncan, secrétaire d’État pour l’Europe et l’Amérique, au Parlement britannique le 30 avril. Déclaration écrite où il est clairement dit que l’avis consultatif de la Cour internationale de justice (CIJ) n’est pas légalement contraignant. Et qu’il n’y a «pas de doutes sur la souveraineté (NdlR : de la Grande-Bretagne) sur l’archipel des Chagos». 

Pour Olivier Bancoult, cette attitude des autorités britanniques est «honteuse». D’autant que cela vient d’un pays qui se dresse «en défenseur des droits de l’homme». Il n’est, toutefois, pas si surprise par ce positionnement. «Le GRC n’a jamais cru le gouvernement britannique. Britanik inn montré zot manier malonett.»

Olivier Bancoult révèle, dans la foulée, avec eu une conversation avec Jeremy Corbyn le 1er mai. «Il m’a envoyé la lettre qu’il a adressée à Theresa May, il a condamné le manque de respect envers la CIJ.» Entre-temps, le GRC ne restera pas les bras croisés. «Je suis encore plus déterminé. Si bizin fer létour lémond, mo pou fer li !»

Olivier Bancoult a un objectif. «Sa lané-la mem, avan la Fete des morts, nou bizin kapav flérir tomb nou bann fami lor Diego et Peros Banhos.»

Par ailleurs, le leader du GRC a indiqué qu’à ce jour, le pays compte 350 Chagossiens nés à Maurice. 180 se trouvent en Angleterre, une douzaine dans l’Europe et 93 aux Seychelles. «Le plus vieux Chagossiens à Maurice (NdlR, il s’agit en fait d’une Chagossienne) aura 102 ans le 18 septembre.»

Ont également assisté à cette messe d’action de grâce le Premier ministre, Pravind Jugnauth, Eddy Boissézon, Leela Devi Dookun-Luchoomun,  Nando Bodha, Paul Bérenger, Ariane Navarre Marie, Anil Gayan, Ramalingum Maistry, Fazila Jeewa-Daureeawoo et le président de la République par intérim, Barlen Pillay Vyapoory.