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Paul Bérenger: «Ce sera dans l’intérêt de Mario Nobin d’être suspendu le temps de l'enquête»

4 mai 2019, 14:30

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Paul Bérenger: «Ce sera dans l’intérêt de Mario Nobin d’être suspendu le temps de l'enquête»

Les «accusations extrêmement graves» contre le commissaire de police Mario Nobin ont retenu l’attention de Paul Bérenger, leader du Mouvement Militant Mauricien (MMM). C’était ce samedi 4 mai, lors de la conférence de presse hebdomadaire, qui s’est tenue au Labourdonnais Waterfront Hotel. 

Le rôle controversé de Mario Nobin dans l’octroi d’un passeport au trafiquant de drogue Mike Brasse fait l’objet d’une enquête de la Central Criminal Investigation Department (CCCI). Cela intéresse aussi l’Independent Commission Against Corruption. Paul Bérenger a affirmé détenir des renseignements que, la Réunion et la France, «refusent de collaborer» dans cette affaire. 

Le leader du MMM s’est demandé qui va mener l’enquête ? «Le commissaire de police est le chef du CCID». Avant d’ajouter, «l’ICAC initil koze. De toute façon elle a besoin de l’autorisation du commissaire de police». Paul Bérenger a également estimé que les déclarations de Mario Nobin sont «ridicules». Selon lui, c’est «choquant» que le Premier ministre, Pravind Jugnauth «n’a rien eu à dire sur ce dossier».       

Le leader du MMM a alors indiqué la marche à suivre: suivre l'article 93 de la Constitution, qui concerne le «removal of certain officers». Dans ce cas de figure, si la Disciplined Forces Service Commission juge qu’il faut aller plus loin, elle peut en référer au président de la république. Celui-çi peut à son tour nommer un tribunal composé, «d’au moins trois personnes ayant un statut de juge dans le Commonwealth, comme cela s’est passé dans le cas de la destitution de Raj Dayal comme commissaire de police». Cette procédure permet aussi, selon Paul Bérenger de suspendre le commissaire de police, le temps que l’affaire suive son cours. Il a souligné que, «dans l’intérêt de Mario Nobin lui-même», il faudrait suivre cet article de la Constitution. 

Lors de cette conférence de presse, Paul Bérenger s’est dit, «totalement satisfait» de la mobilisation, pour le meeting du 1er Mai dernier. Mais si, la date de la Fête du Travail «a été un tournant vers les élections générales», il a répété que le «vrai déclic» ce sera le Nomination Day. Pour le leader du MMM, c’est «indécent» que Pravind Jugnauth n’ait rien eu à dire sur les prochaines échéances électorales. «C’est indigne d’un Premier ministre, le pays a le droit de savoir». Il a alors lancé un nouvel appel pour un mini amendement à la Constitution pour permettre aux futurs candidats de ne pas déclarer leur appartenance communautaire. 

Abordant le sujet de l’Immigration Act, Paul Bérenger a déclaré: «aujourd’hui, c’est clair que Pravind Jugnauth a fait tout cela pour régler des comptes personnels avec un pilote d’Air Mauritius. C’est petty, mesquin qu’un Premier ministre descende à ce niveau».  Enfin, à propos des «accusations de Pravind Jugnauth à l’effet que certaines personnes liées à certains partis d’opposition» ont vandalisé des lieux de culte, Paul Bérenger a vivement appelé les autorités à agir.