Publicité

Air Mauritius: moins de cargo sur l’A330 Neo

30 avril 2019, 21:49

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Air Mauritius: moins de cargo sur l’A330 Neo

Depuis que l’A330 Neo est entré en opération le 19 avril, il a effectué trois vols sur Londres. Mais cela ne se passe pas sans anicroche. L’avion n’est pas en mesure de répondre aux demandes des sociétés de fret.

L’A330 Neo est un avion dont la performance est optimale sur les moyens courriers, soit environ neuf heures de vol. Mais pour faire la route sur Londres, qui est une destination long-courrier, l’avion doit embarquer davantage de carburant. De ce fait, moins de cargo peut être chargé. Selon nos informations, environ 15 tonnes de marchandises au total n’ont pu être embarquées depuis l’entrée en opération de l’appareil d’Air Mauritius (MK). «Ce problème a surgi après la mise en opération de l’appareil. Personne n’y a pensé auparavant», explique-t-on dans les milieux de l’aviation.

 L’information est confirmée par Kishore Beegoo, directeur de Cargotech. Selon lui, les colis ne sont pas embarqués sur les vols MK et sont redirigés vers les vols Air France ou Emirates. «Ce qui fait que le cargo arrive à destination avec un jour de retard.» Face à cette situation, le directeur de la société de fret explique que désormais, pour éviter ces situations, il lui est plus avantageux de se tourner directement vers d’autres compagnies au lieu de solliciter les services d’Air Mauritius. Comme Cargotech, plusieurs autres opérateurs affirment qu’ils ont préféré se tourner vers d’autres compagnies aériennes pour le cargo.

Et si l’on revenait à l’ancien A340 pour Londres, avec une plus grande capacité ? Impossible, explique une source de MK. Le marketing pour vendre le nouvel appareil sur Londres a déjà été fait et les billets vendus. Air Mauritius ne peut pas revenir en arrière.

Cependant, du côté de la compagnie nationale d’aviation, l’on affirme qu’il n’y a pas de problème. Certes, l’A330 Neo n’a pas la même capacité que l’A340, mais des aménagements sont faits. «Nous avons décidé d’offrir un meilleur service à nos passagers. De toute façon, le cargo est un by-product» fait-on comprendre.

D’ailleurs, notre interlocuteur ajoute que tous les changements se font en interne et que les clients ne ressentent rien. Et les retards ? À hier, il n’y avait pas de cargo en attente. Ce dernier avance que les marchandises vers Londres sont acheminées par Paris, destination sur laquelle MK a deux vols quotidiens. Est-ce qu’il y a un coût supplémentaire pour la société ? Pas de réponse, mais on fait comprendre, encore une fois, que le public ne ressent rien de ces changements. L’accent est toujours mis sur le confort des passagers, d’où la décision de maintenir l’appareil sur cette destination.