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JIOI 2019 - Roilya Hanitra Ranaivosoa: «Ma famille avait mis les drapeaux de Maurice et de Madagascar ensemble, côte à côte»

25 avril 2019, 18:48

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JIOI 2019 - Roilya Hanitra Ranaivosoa: «Ma famille avait mis les drapeaux de Maurice et de Madagascar ensemble, côte à côte»

«Le moment le plus fort que j’ai vécu aux Jeux des îles, c’était à ma première participation en 2007 (NdlR : sélectionnée en taekwondo). C’était à Madagascar. Ce qui m’a le plus marquée, c’était de voir un stade rempli de jeunes, de personnes qui étaient venues m’encourager. Là-dedans il y avait ma famille et celle de mon père, qui est Malgache. Elles avaient mis le drapeau de Maurice et le drapeau de Madagascar ensemble, côte à côte.

A un certain moment, mes parents ont commencé à chanter l’hymne national de Maurice. Et à côté, c’était l’hymne national de Madagascar qui était chanté. Au fur et à mesure que la compétition s’enchaînait, ils chantaient. Je ne voyais pas cela comme une compétition. Je voyais les Jeux des îles comme la réunion de pays, d’îles. On ne voyait que l’amour. Le sport réunit des gens quelles que soient leur couleur, leur communauté, leur race, leur religion. En sport, il n’est pas question de ces sujets. Il n’est question que de l’amour du sport. Le sport peut changer beaucoup de gens, peut changer la personnalité, la mentalité des gens aussi. Le sport rend les gens plus humbles, plus humains.

Cette compétition se déroulait à Tana, j’ai oublié le nom du gymnase. Je ne parle pas malgache même si mon père est Malgache. Mon père est Sylvain Ranaivosoa. Il était un ancien jockey. Il montait à cheval dans les années 80, je pense. Il est tombé amoureux de ma maman. Leurs enfants sont tous nés à l’île Maurice. Je suis la seule à porter un nom malgache. Je suis Mauricienne à cent pour cent mais je suis fière aussi d’avoir le sang malgache qui coule dans mes veines, qui me rend différente.

Je suis fière de mes parents, fière de mes origines. Je ne suis pas d’accord quand on me décrit comme «la Mauricienne d’origine malgache». Je suis cent pour cent Mauricienne. Je suis née sur la terre de Maurice. Je suis fière de porter le nom de mon père, je suis fière d’avoir le sang malgache qui coule dans mes veines.

J’avais 17 ans à cette compétition, c’était ma toute première compétition aux Jeux des îles. J’avais obtenu une médaille d’argent. J’avais perdu contre une Réunionnaise en finale. Mais je n’avais pas lâché. Je me suis dit que ce ne serait pas mes derniers Jeux des îles, que j’allais me battre encore pour aller plus loin. Je suis fière de mon parcours. Là, ce seront mes quatrièmes Jeux des îles cette année.»

…étaient contés

Palmarès en haltérophilie

<p style="text-align: justify;">Triple médaillée d&rsquo;or aux Championnats d&rsquo;Afrique<br />
	Médaillée d&rsquo;or et médaillée d&rsquo;argent aux Jeux d&rsquo;Afrique<br />
	Médaillée d&rsquo;argent aux Jeux du Commonwealth<br />
	Médaillée d&rsquo;argent aux Championnats du Commonwealth<br />
	Triple médaillée d&rsquo;or aux Jeux des îles de 2015<br />
	Détentrice du titre au niveau national de 2013 à ce jour<br />
	13e mondiale. En route pour une qualification olympique aux Jeux de 2020<br />
	Première participation aux Jeux olympiques en 2016 aux Jeux de Rio<br />
	Sportive de l&rsquo;Année 2018<br />
	Trois fois nominée aux National Sports Awards (2015, 2016 et 2017 par équipe)</p>