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Fed Cup: Caroline Garcia, en quête de déclic

19 avril 2019, 22:29

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Fed Cup: Caroline Garcia, en quête de déclic

Après son weekend liégeois impérial il y a deux mois pour son retour en Fed Cup après deux ans d’absence, Caroline Garcia n’a guère brillé ensuite, toujours en quête d’un déclic espéré lors de la demi-finale face à la Roumanie à Rouen (20-21 avril).

Les saisons sont longues. Et notamment dans le tennis. Du coup, les débuts d’exercice ne donnent pas forcément le ton général de ce qui va suivre. Encore faut-il réussir à inverser la tendance. La Lyonnaise, 19e mondiale à la fin de la saison 2018, est clairement passée au travers de son entame 2019.


Elle n’avait a priori pas prévu de disputer la Fed Cup. Mais Julien Benneteau est passé par là. Et cela pourrait peut-être l’aider.

Avant de jouer le quart de finale face aux Belges à Liège, la N.1 française (21e mondiale) n’avait engrangé que deux victoires face à la 225e et 250e mondiale lors de l’Open d’Australie à Melbourne. Le reste? Quatre défaites, toutes encaissées contre des filles beaucoup moins bien classées qu’elles. Un bilan famélique.

Pas d’effet Fed Cup

L’enjeu de ses retrouvailles avec l’équipe de France à Liège après deux ans d’absence débordait du cadre sportif. Il fallait avant tout régler la crise qui durait depuis deux ans avec les autres filles, déclenchée par sa mise en retrait des Bleues, pour envisager une suite en équipe de France. Et cela semble avoir été fait.

Sur le court, si la première victoire de la Lyonnaise face à Alison Van Uytvanck (50e) fut quelque peu poussive, sur son deuxième match face à Elise Mertens (21e), elle s’est montrée en revanche extrêmement solide. «Mon meilleur match de la saison», avait-elle assuré après la rencontre. L’ex N.4 mondiale paraissait donc sur le bon chemin.

Juste après la rencontre, la Lyonnaise s’est envolée pour Doha, pleine de confiance. Mais ses adducteurs l’ont obligée à renoncer. «Elle aurait certainement été performante à ce moment-là. Les blessures peuvent casser une dynamique, et c’est ce qu’il lui est arrivé à ce moment», assure un ex-entraîneur du circuit.

Pourtant, une semaine plus tard à Dubaï, elle signe une belle victoire au premier tour face à Pavlyuchenkova, 32e mondiale, 6-2 6-0. Un leurre. Car face à la modeste américaine Jennifer Brady, 117e mondiale, qui l’avait déjà battue au tout début de la saison en Thaïlande, la Lyonnaise a replongé. Une défaite puis une autre dans la foulée face à la même joueuse deux semaines plus tard à Indian Wells.

«C’est clairement une joueuse qui lui a posé des difficultés, cela arrive», analyse cet ex-entraîneur. L’effet Fed Cup a donc fait flop. Au moins dans le mois qui a suivi.

Miami «vraiment intéressant»

Les choses ont bougé à Miami où la Française a hérité d’Azarenka, ex N.1 mondiale, pour son premier match. Et là, face à la Biélorusse, Caroline Garcia a retrouvé des couleurs. «J’ai réussi à rester calme, je ne me suis pas énervée, je ne me suis pas excitée», a confié la joueuse après son match. Elle a confirmé face à l’Allemande Julia George ensuite, avant de céder face à la N.1 mondiale Kvitova.

«Je pense qu’elle monte en puissance. Le tournoi qu’elle a fait à Miami était vraiment intéressant», a estimé Julien Benneteau, questionné sur le début de saison de sa joueuse.

«C’était trois matches de très haut niveau. Elle monte bien en puissance. Elle est très pro dans sa manière de s’entraîner, elle sait ce qu’elle doit faire. C’est très agréable d’être à son contact», a ajouté le capitaine des Bleues à l’origine de son retour en équipe de France.

La Lyonnaise devra en tout cas monter encore d’un cran face à la Roumanie. Si son match samedi face à la 30e mondiale Mihaela Buzarnescu semble à sa portée, il sera beaucoup plus corsé dimanche face à Simona Halep, la N.2 mondiale. Un challenge qui pourrait peut-être lancer enfin sa saison...