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Ligue 1: Lyon en danger, les joueurs en première ligne

19 avril 2019, 08:23

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Ligue 1: Lyon en danger, les joueurs en première ligne

Trois défaites dont deux en Ligue 1, fronde des supporters ultras, entraîneur sur le départ: dans un contexte pesant, les joueurs de l’Olympique lyonnais doivent se remobiliser contre Angers vendredi (20H45) et repousser la menace de Saint-Etienne et Marseille.

«On ne veut pas voir l’ASSE et l’OM devant nous. C’est une motivation supplémentaire. Il ne faut regarder que nous et nous ferons les comptes ensuite», a prévenu l’attaquant Martin Terrier sur les médias du club.

La pression est montée d’un cran autour de Lyon, dont la troisième place au classement, qualificative pour la prochaine Ligue des champions, est en danger.

Car à l’entame de cette 33e journée, ses plus proches poursuivants Saint-Etienne (4e) et Marseille (5e) - et accessoirement des rivaux historiques - sont revenus à trois et cinq points, alors que Lille (2e) a pris le large avec huit longueurs d’avance.

«Une passe difficile»

Ravir sur le fil la place de dauphin au LOSC, qui se déplace le 5 mai au Parc OL pour la 35e journée, ressemble désormais à un rêve inaccessible après les dernières sorties de route contre Dijon et Nantes. L’objectif est devenu défensif: conserver la troisième place, essentielle pour garantir l’équilibre économique du club.

Entre la solidité de l’équipe à retrouver et le voeu de voir s’apaiser les tensions dans le stade, sous la pression des ultras, le club prône «l’union sacrée».

Contesté par une partie des supporters, l’entraîneur Bruno Genesio a annoncé dès samedi qu’il abandonnerait son poste à la fin du championnat. L’éventuelle prolongation de son contrat, dont l’échéance est prévue au 30 juin, avait pollué l’atmosphère de la seconde moitié de saison.

A 52 ans, lassé par les critiques, il a préféré renoncer même si son retrait sonne comme une victoire de ses détracteurs, au détriment du club qui semblait vouloir le prolonger. Ce départ annoncé place les joueurs en première ligne, alors que certains n’ont pas semblé assez investis dernièrement.

«Le coach a pris ses responsabilités. A nous de prendre les nôtres. Je pense que cela n’a pas impacté le groupe mais peut apaiser des tensions en dehors du terrain. Nous sommes les premiers acteurs», a prévenu Terrier.

«Nous sommes dans une passe difficile, au mauvais moment. Tout est lié au mental. Nous avons les qualités techniques et tactiques. Il faut faire les efforts tous ensemble, ce que l’on ne fait pas assez en ce moment», a-t-il admis.

Messages au public

L’ancien Strasbourgeois de 22 ans, qui vient d’inscrire quatre buts sur les quatre dernières journées, a en outre évoqué «une bonne ambiance dans un groupe qui vit et est concerné».

Un message aux ultras? Ces derniers n’ont pas eu que l’entraîneur dans leur ligne de mire. Des joueurs comme Memphis Depay, Bertrand Traoré voire Tanguy Ndombélé, ont été jugés pas assez impliqués par les suiveurs du club.

Le capitaine Nabil Fekir, encore épargné malgré des performances décevantes, s’est aussi exprimé sur les médias du club.

«Tout le monde doit relever la tête, se remettre au travail et la tête à l’endroit», a-t-il lancé. «Il ne reste pas beaucoup de matches. Nous avons livré une bonne saison dans l’ensemble. Il ne faut pas tout gâcher», a insisté le champion du monde, vantant un état d’esprit «positif» au sein de l’effectif lyonnais.

Et le N.18 de l’OL d’en appeler au soutien du «douzième homme», ce public parfois frondeur du Parc OL.

«Je comprends sa déception mais je ne pense pas que nous siffler soit la meilleure chose. Les supporters doivent continuer à venir au stade et nous pousser vers l’avant. Nous avons besoin d’eux, surtout dans ces moments», avance le capitaine. A lui de montrer le cap, pour éviter une nouvelle séquence houleuse.