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Des chiens seraient «assassinés» et «mangés» à Jin Fei…

7 avril 2019, 21:00

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Des chiens seraient «assassinés» et «mangés» à Jin Fei…

Les plus folles rumeurs courent depuis des années à ce sujet. Et elles enflent depuis qu’une vidéo a été postée sur Facebook, vendredi 5 avril. Celle-ci fait le buzz sur les réseaux sociaux et montre un chien errant, mort dans des conditions atroces visiblement, et gisant dans une mare de sang, à Jin Fei. Selon plusieurs témoins oculaires, ce serait l’œuvre des ouvriers étrangers qui travaillent sur le chantier…

Sur la vidéo en question, le chien a la tête complètement écrasée. Si l’on en croit les responsables de la sécurité à Jin Fei – que nous avons rencontrés samedi 6 avril – ainsi que les images CCTV, c’est une fourgonnette qui a foncé sur le chien alors que le chemin est suffisamment large et que le conducteur aurait pu, s’il l’avait voulu, l’éviter. «Inn fer par expré sa, parski ou trouvé ki ti kapav evité», affirment ceux que nous avons rencontrés. En voyant que des gens se rapprochaient, le chauffeur s’est enfui, toujours selon les témoins de toute la scène.

Ce n’est qu’un cas parmi tant d’autres. «Toulézour zot touyé isi…» Les ONG ne sont d’ailleurs pas indifférentes à ce qui se passe actuellement à Jin Fei. Ayant eu vent de ce qui se trame à cet endroit précis, ils ont décidé de suivre l’affaire de près et de porter plainte à la police, une fois les preuves recueillies. «Ou koné ki kantité fwa nou nn bizin al sirplas pou rod bann toutou ki nn gravman blesé, ek pé mor laba ?»  lâche Sameer Golam, président de Second Chance Animal Rescue.

D’ajouter que durant les six derniers mois, la situation à Jin Fei a empiré car de plus en plus de personnes viennent «déposer» des chiens et chiots là-bas. «Ou nek bizin vinn gété komié ti baba nn ganyé isi. Ou pou ni konpran problem-la.» À en croire les gardiens de sécurité, «bann ki ansarz Jin Fei» essaient d’agir vite pour éviter la prolifération des chiens errants en ce lieu en pleine métamorphose. «Tou Sinwa mem isi. Bondié koné ki zot fer ek sa bann lisien-la kan ni touyé. Ena dir zot manzé. Sa nou na pa pou koné…»

Une chose est sûre, quelle qu’en soit la raison, il y a des toutous qui sont «assassinés» à Jin Fei, assurent ceux qui sont là-bas au quotidien. Les toutous qui survivent sont chassés à coups de «gourdin, roches et autres par les travailleurs étrangers», déplorent les habitués. «Pa manti sa ein, ena kaméra partou isi…»

Sollicités pour une réaction à ce sujet, des responsables de Jin Fei confient ne pas être au courant de cette affaire. «Si ou lé gagn plis détay, ou pou bizin al sirplas lindi ek zwenn bann travayer Sinwa-la !»