Cette jeune Kenyane a vu son rêve se transformer en un véritable cauchemar en l’espace de quelques mois. En novembre 2018, Stephanie Wanderi «reçoit» deux billets d’avion d’Air Mauritius lors d’une soirée de gala organisée par la Marketing Society of Kenya. Cette soirée est organisée annuellement à Nairobi et en 2018, Air Mauritius figurait sur la liste des sponsors. Stephanie Wanderi est l’une des participantes consacrées. Elle est aux anges et elle partage, pleine d’enthousiasme, sa consécration sur sa page Facebook. 

Dès lors, elle enclenche les démarches pour son voyage de rêve mais un préposé d’Air Mauritius lui fait alors comprendre que la fin de l’année correspond à la saison de pointe et lui demande de choisir une date ultérieure. Stephanie Wanderi accepte sans problème. «J’ai pensé que cela me permettrait d’économiser pour le logement», expliquet-elle sur un nouveau post mardi dernier. 

Elle y raconte qu’en février et mars, elle appelle la société d’aviation nationale à plusieurs reprises pour un suivi et pour qu’elle puisse réserver son hébergement, sauf qu’elle n’a aucun retour. Ce n’est qu’après avoir contacté un cadre le mois dernier qu’elle aura des éléments de réponse. 

La personne lui explique qu’elle doit finalement payer 900 USD en guise de taxes, soit environ Rs 32 000, pour confirmer son voyage. Cette somme équivaut, plus ou moins, au prix de deux billets d’avion aller-retour du Kenya à Maurice sur certaines compagnies bon marché. 

C’est la désillusion totale pour la jeune femme qui ne s’attendait pas à une telle réponse. «À aucun moment, Air Mauritius ne m’a fait comprendre que le cadeau était conditionnel», poursuit la jeune femme désemparée. Stephanie Wanderi accuse la société d’avoir utilisé la plateforme kenyane pour se faire de la publicité mais sans dire que les billets n’étaient jamais gratuits. Elle lance ainsi un appel aux entreprises à ne pas «berner» les personnes avec des «semblants de cadeaux». 

Sollicitée par l’express, une source informée de la société d’aviation nationale justifie la demande faite à Stephanie Wanderi. «C’est normal que des conditions soient attachées à ce type de cadeau. Nou pa kapav tir dépi nou poss non plu.» Et d’ajouter que la demande de taxes est faite par les autorités et non pas par Air Mauritius. 

Entre-temps, Stephanie Wanderi a décliné «l’offre» d’Air Mauritius. «Je n’ai pas les moyens de payer cette somme pour un cadeau.»