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Politique: la dernière ligne droite avant la dissolution du Parlement

26 mars 2019, 08:30

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Politique: la dernière ligne droite avant la dissolution du Parlement

La dernière session parlementaire débute ce matin pour les élus issus des élections de décembre 2014. Si le Premier ministre, Pravind Jugnauth, requinqué, croyait pouvoir affronter l’opposition après le jugement du Privy Council du 25 février, deux événements sont venus contrarier son plan. Il ne s’attendait pas à la démission de son ministre des Affaires étrangères, Vishnu Lutchmeenaraidoo. Certes, le gouvernement garde toujours sa majorité, mais le départ de l’élu de Piton-Rivière-du-Rempart vient apporter de l’eau au moulin de l’opposition.

D’ailleurs, c’est un manque d’eau qui a enflammé Curepipe samedi soir, alors qu’Ivan Collendavelloo, le ministre responsable de la distribution d’eau, était aux commandes pendant que Pravind Jugnauth était, lui, à l’étranger. L’opposition fera sans doute feu de tout bois après la manifestation de Curepipe d’autant que lors de la campagne électorale de 2014, l’alliance Lepep avait promis à la population l’eau sans arrêt pendant toute la semaine. Ce sera d’ailleurs une question de la députée indépendante, Danielle Selvon.

Distribution d’eau

Et si la distribution d’eau était le sujet de la Private Notice Question (PNQ) ? Le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval a annoncé lors de la conférence de presse hebdomadaire que la liste de ses questions était prête. Il a réuni ses députés pour préparer la PNQ à son bureau hier après-midi. «Il y a plusieurs sujets de PNQ, mais je ne peux pas vous le dire pour ne pas dévoiler notre stratégie. En tout cas, le PMSD jouera pleinement son rôle. J’espère que les autres membres de l’opposition en feront autant», a-t-il déclaré à l’express hier.

Pour cette dernière session avant la dissolution, le Premier ministre aura à apporter un «mini-amendement» à la Constitution pour tenir les élections générales. Même si ce n’est pas une obligation, l’État mauricien a un engagement moral afin de répondre à la demande du comité des droits de l’homme des Nations unies pour que les candidats aux prochaines élections générales aient la possibilité de ne pas déclarer leur appartenance ethnique. Le gouvernement travailliste l’avait fait en 2014.

Cependant, si Pravind Jugnauth arrive à réunir la majorité pour voter la réforme électorale, il n’aura pas à présenter ce «mini amendement». Le projet de loi pour réformer le système électoral présenté le 4 décembre à l’Assemblée nationale n’a pas pu convaincre l’opposition, d’où l’absence de débats au Parlement. Tout n’est pas perdu…. En cas d’alliance avec un parti de l’opposition, Pravind Jugnauth pourrait avoir la majorité.