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Brutalité policière alléguée: «Zot inn met kouran dan mo parti intim…»

22 mars 2019, 09:51

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Brutalité policière alléguée: «Zot inn met kouran dan mo parti intim…»

Ils auraient été brutalisés et torturés pour qu’ils avouent le meurtre de Shobanand Bhoyro, 61 ans. C’est ce qu’affirment Rajiv Kumar Sookun, 51 ans, et son fils Rutil, 21 ans. Du côté de la Criminal Investigation Division (CID) de Pamplemousses, qui est incriminée, on s’en défend. Parlant de complot et d’abus d’autorité des avocats des suspects.

C’est mercredi 20 mars, en cour de Pamplemousses, que ce rebondissement majeur s’est produit. À la magistrate Ashwina Jalloo, Rajiv Kumar Sookun, qui est représenté par Me Anoup Goodary, a allégué avoir été «sauvagement battu et torturé» par «la CID de Pamplemousses» afin qu’il avoue sa participation dans le meurtre de Shobanand Bhoyro. 

«Zot inn bat mwa ek inn met kouran dan mo parti intim», a-t-il déclaré. Le quinquagénaire a soulevé son T-shirt pour montrer à la magistrate les marques de torture qu’il porte sur le corps. Marques, soutient-il, qui ont été faites avec des «electric torches».

Devant cette situation, la magistrate Jalloo a demandé que Rajiv Kumar Sookun et son fils soient examinés par un médecin. Elle a, de plus, réclamé qu’ils soient conduits à l’Independent Police Complaints Commission pour y enregistrer leurs plaintes. 

Complot des avocats

Entre-temps, Rajiv Kumar Sookun et son fils Rutil, qui est lui défendu par Me Sanjeev Teeluckdharry, ont, par l’entremise de leurs hommes de loi, adressé une lettre au commissaire de police, Mario Nobin. Ils demandent que la CID de Pamplemousses ne s’occupe plus de cette affaire. 

Mais les policiers incriminés ne comptent pas se laisser faire. L’inspecteur responsable de la CID de Pamplemousses a fait une Precautionary measure contre les avocats des suspects pour abus d’autorité et parle de complot des hommes de loi. Il envisage de demander des actions disciplinaires au Master and Registrar de la Cour suprême car les suspects n’ont  jamais évoqué avoir été victimes de brutalité policière lors de leur précédente comparution

Qui plus est, Rutil Kumar Sookun avait fait des aveux en présence d’un homme de loi et n’avait pas non plus fait état de brutalité à son avocat. Ce dernier s’est, par la suite, retiré de l’affaire.