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Sa fille de 20 mois lui est arrachée: une mère s’en prend à la CDU

21 mars 2019, 19:37

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Sa fille de 20 mois lui est arrachée: une mère s’en prend à la CDU

«Il ne m’ont jamais appelée. Ils ont appelé la Child Development Unit directement… Cela fait plus de 15 cas ce mois-ci que celle-ci enlève les enfants à leurs parents sans de concrètes informations.»  C’est ce que confie une mère sur Facebook, hors d’elle après que la Child Development Unit (CDU) lui ait pris sa fille de 20 mois, suivant des allégations que celle-ci était victime d’abus sexuel. Bélinda (prénom d'emprunt), 25 ans, habitant Quatre-Bornes, en veut ainsi à cette instance mais aussi à la crèche qui s’occupe de sa fille. 

Quelles sont donc ces allégations ? En fait, le «child care worker» aurait découvert des poils dans la couche de la petite fille et des anomalies au niveau de ses parties intimes. C’était le lundi 18 mars. La fillette a été conduite à l’hôpital Victoria, à Candos. Et les médecins n’ont rien trouvé de suspect…

«De quel droit est-ce que la direction de la crèche a-t-elle fait appel à la CDU sans mon consentement ?» se demande Belinda. Selon nos recoupements, la directrice de cette crèche sise à Vacoas a appelé le bureau de l’Ombudsperson for Children pour signaler ce cas. Elle a alors été dirigée vers la CDU. 

La directrice a appelé la hotline de la CDU, le 139. Et c’est sur la base de cette plainte qu’un officier a été dépêché sur les lieux. Par la suite, la mère a été contactée. 

Au niveau de l’Ombudsperson for Children, on laisse entendre que la directrice de la crèche n’a fait que son travail. L’article 11 de la Child Protection Act stipule que «where a person exercising any medical or paramedical profession or a member of the staff of a school has reason to suspect that a child he is examining or who is frequenting the school, as the case may be, has been ill-treated, neglected, abandoned or otherwise exposed to harm, he shall immediately notify the Permanent Secretary.» «Le secrétaire permanent, lui, délègue ses pouvoirs à la CDU qui est l’unité appropriée», explique-t-on. 

Du coup, «notre bureau s’intéresse à savoir pourquoi l’officier de la CDU n’est pas resté avec la mère et l’enfant», affirme Rita Venkatasawmy, l’Ombudsperson for Children. Or, au sein du ministère de l’Egalité du genre, on explique que l’hôpital est considéré comme un lieu de sûreté. De ce fait, il n’y avait aucune raison pour que l’officier y reste. 

C’est en janvier de cette année que ma fille a rejoint cette crèche, explique la mère dans son post sur Facebook. Elle a été informée qu’elle devait s’y rendre tout de suite et c’est là que le personnel lui aurait dit ceci : «Les enseignantes ainsi que toute la direction ont vérifié votre fille, et nous avons remarqué qu'il y avait des poils (première version et la deuxième c'était des cheveux) dans sa couche…» Ils lui ont également dit que sa fille de 20 mois a dit : «Ne touche pas, boubou» lorsqu’on a voulu la changer. Or, soutient la mère, ma fille ne sait pas dire «ne touche pas», soutient la mère. «Elles accusaient mon compagnon, mes frères et également mon petit neveu de 12 ans d'avoir eu des relations sexuelles sur ma fille. En les défendant, la femme du CDU m'a menacée de prendre mon enfant. Et c'est ce qui s'est passé...»

Au bureau de l’Ombudsperson for Children, on laisse également entendre qu’il s’agit d’un cas délicat et qu’une enquête est en cours.