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Ligue 1: Paulo Sousa veut réveiller le «géant endormi» bordelais

17 mars 2019, 13:42

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Ligue 1: Paulo Sousa veut réveiller le «géant endormi» bordelais

Au chevet du patient bordelais depuis lundi, l’entraîneur portugais Paulo Sousa a imposé son dynamisme et sa mentalité de gagneur à un groupe éreinté qu’il veut réveiller dès dimanche à domicile contre Rennes, lors de la 29e journée de Ligue 1.

Raviver la flamme, libérer les têtes, être acteur de son destin, le technicien lusitanien n’est pas du genre à tourner autour du pot. En cinq jours au Haillan et sept séances d’entraînement rythmées, dont cinq à huis clos, Sousa s’est vite fait une idée du potentiel dont il dispose.

«J’ai aimé ce que j’ai vu. J’ai l’impression que ce club est un géant un peu endormi, a-t-il expliqué. On va essayer et on essaye déjà au quotidien de réveiller ce géant, de faire comprendre aux joueurs l’histoire du club, de recréer une culture de la gagne».

Depuis son arrivée, sur le terrain, cela s’est traduit par «une attitude et un engagement» à l’entraînement des joueurs qu’il a salués. Il a espéré en «voir les premières» retombées contre des Bretons, qui voudront effacer leur élimination de la Ligue Europa par Arsenal et à la recherche d’un succès pour se relancer dans la bagarre pour les places européennes. Ils comptent 40 points (le cinquième, Reims, en compte 43).

En pratique, cette semaine, les nouveaux protégés de Paulo Sousa n’ont pas chômé. D’un atelier à un autre, ils ont dû se démener, se montrer beaucoup plus qu’à l’époque de Ricardo, son prédécesseur.

«C’est normal. Quand un nouveau coach arrive, tout le monde a envie de jouer», a justifié le défenseur international brésilien Pablo, soulignant que le travail avait porté sur «l’intensité» et «la concentration», celle qui «fait la différence en match».

Joueurs hors de forme

Présent par les gestes, Paulo Sousa a aussi élevé la voix. Lui et les quatre adjoints avec lesquels il est venu en Gironde ont réclamé de l’exemplarité. Ils ont recadré des joueurs, parfois valorisé voire glissé un petit mot aux plus jeunes ou à ceux qu’ils sentaient douter.

Au bout des cinq jours, Sousa avait cependant un regret: n’avoir pu aller au bout d’un plan savamment préparé. «On a dû réduire les charges de travail car la condition physique (des joueurs) n’était pas adaptée» aux efforts demandés, a-t-il déploré. L’entraîneur Éric Bédouet, revenu à la préparation physique, appréciera...

A défaut d’insister sur le physique, Sousa a privilégié le mental et la tactique, principalement «l’organisation défensive et offensive, les transitions et les coups de pied arrêtés».

En ce sens, Sousa devrait changer les systèmes de jeu car il juge ceux à quatre défenseurs «trop statiques». «Je vois le jeu comme une dynamique. C’est ça qui m’intéresse», a confié celui qui cite Arsène Wenger, Pep Guardiola ou Mauricio Pochettino comme modèles.

«Si mon équipe n’a pas le ballon, elle doit mettre la pression pour pouvoir le récupérer. Et une fois qu’elle a la balle, il faut qu’elle la garde. Qu’elle contrôle son adversaire pour pouvoir se créer des occasions et marquer des buts», a-t-il décrit.

Sousa veut «inculquer une nouvelle mentalité» pour élever» le «niveau de jeu» au sein d’une «équipe en manque de personnalité». A ses yeux, cela permettrait de «recréer une alchimie avec les supporters», dont il a appelé le retour au stade face à Rennes.

«Cette mentalité, il faut l’exiger du joueur et je pense que dimanche, on va déjà la voir. Il y aura des erreurs, mais à différents moments, on va déjà voir ce qui a été fait», a-t-il promis en portugais, teinté de pas mal de français déjà dans ses propos.

Le public pourra juger.