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Vidéosurveillance: deux ministères se renvoient la balle pour ne pas chapeauter le projet Safe City

5 mars 2019, 20:30

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Vidéosurveillance: deux ministères se renvoient la balle pour ne pas chapeauter le projet Safe City

Le projet Safe City progresse, notamment en ce qui concerne l’installation des 4 000 caméras à travers le pays. Mais il reste encore de nombreuses choses à finaliser, dont le choix du ministère qui chapeautera le projet. À ce stade, aucune décision finale n’a été prise, malgré  plusieurs réunions hebdomadaires à ce sujet.

Selon une source proche du dossier, les représentants du ministère des Infrastructures publiques sont réticents à en endosser la responsabilité de ce projet. «Cela reviendrait aux membres de la Traffic Management and Road Safety Unit de le gérer , sauf qu’ils sont déjà pris par de nombreux projets liés à la sécurité routière. L’important aspect de reconnaissance faciale entre en jeu et c’est surtout au ministère de la Technologie, de la communication et de l’innovation de s’en charger

Le projet Safe City est géré dans son ensemble par Mauritius Telecom. Ce serait donc «plus logique» que le ministère de la Technologie, de la communication et de l’innovation (TCI) soit redevable. Cependant, lors des réunions, aucun consensus n’a été trouvé car au ministère des TCI, l’on fait comprendre qu’il ne serait «pas correct» qu’il gère les données portant sur les excès de vitesse ou l’utilisation de portable au volant, entre autres, vu qu’il existe déjà des instances qui s’en occupent.

Protection de la vie privée

A titre d’exemple, l’identification des plaques d’immatriculation revient à la National Transport Authority, l’excès de vitesse est pris en compte par la police. D’autres réunions auront lieu dans les semaines à venir. La possibilité que, finalement, le bureau du Premier ministre se charge du dossier revient avec insistance.

La mise en opération de caméras fixées sur un support métallique horizontal est prévue en juillet. Mais avant, une législation est attendue à la rentrée parlementaire afin de réglementer ce projet. La loi portera surtout sur la gestion des données (les images devraient être stockées pour un mois avant d’être supprimées) et sur la protection de la vie privée des citoyens. L’installation de panneaux indicatifs est également prévue.

Un centre de commandement sera équipé à Ébène et non pas au bureau de la Traffic Management and Road Safety Unit comme initialement proposé par certaines parties prenantes.