Publicité

Créateur d’objet en oursins: Jean-Baptiste Arlandin, un artisan qui a du piquant

4 mars 2019, 19:29

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Créateur d’objet en oursins: Jean-Baptiste Arlandin, un artisan qui a du piquant

Jean-Baptiste Arlandin est un entrepreneur de 32 ans. Cet habitant de Mahébourg réalise des oeuvres telles que des bijoux, des décorations de maison et des rideaux avec des oursins. Depuis cinq ans, il a décidé de faire de sa passion son métier. Mais il bute sur un problème d’emplacement et de visibilité. Ses démarches pour aller au Craft Market ou au marché de son village ont été vaines et il risque de devoir fermer.

«J’ai de l’amour pour créer.» Jean-Baptiste Arlandin a voulu investir sa passion pour la création dans l’artisanat en oursins. L’inspiration pour travailler avec ces derniers vient de sa soeur, qui exerçait le même métier. La voyant faire, Jean-Baptiste a voulu créer d’autres modèles, ainsi que d’autres objets. Cependant, il souligne que tous ces modèles viennent de lui.

La plupart du temps, il obtient les oursins par les pêcheurs et d’autres fois, il les pêche seul. «Je ne me suis jamais blessé jusqu’à présent avec les piquants car je m’y suis habitué. Je travaille avec deux types d’oursins ; oursin crayon avec lequel on écrivait autrefois, de couleur marron et vert, et oursin tortue, qui est mauve.»

Changer ces oursins en objets implique plusieurs étapes et prend du temps. L’artisan doit d’abord les nettoyer avec des détergents. Ensuite, les laisser tremper durant une dizaine de jours dans l’eau pour enlever ces solutions des oursins afin qu’ils soient maniables. Puis les couper, percer et polir pour monter l’objet en question. Créatif comme il est, il réalise aussi des bijoux avec des coquillages et des perles.

«La majeure partie de mes clients sont des étrangers car ils préfèrent les produits naturels. L’avantage, c’est que le bijou ne s’abîme pas. Les clients aiment bien me voir ajuster leurs accessoires à leur goût, ils aiment voir comment je procède.» Il ajoute que l’océan est rempli d’oursins et beaucoup d’oeuvres peuvent en surgir, comme des chapelets ou des boîtes à bijoux. D’ailleurs, une des idées qui lui trottent en tête, est de faire des sandales.

Le jeune homme est ambitieux, avec divers projets en tête. Mais son seul obstacle est l’absence d’un emplacement stratégique, comme dans un craft market. «J’ai négocié afin de pouvoir travailler au minimum une fois par semaine dans un hôtel mais pas de réponse. Le musée Naval de Mahébourg, où j’exerce, n’est pas très fréquenté. J’ai peur de devoir fermer mon entreprise si je continue à ne pas avoir suffisamment de clients.» Son rêve est de pouvoir développer son entreprise, s’exposer au marché de Mahébourg ou au Craft Market du Caudan.

Étant optimiste, il invite les entrepreneurs à ne pas baisser les bras et à tout faire pour pouvoir développer leurs talents.