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Drogues synthétiques: un centre pour les jeunes en détresse cherche bienfaiteur

3 mars 2019, 23:00

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Drogues synthétiques: un centre pour les jeunes en détresse cherche bienfaiteur

Louable initiative par les temps qui courent. Le centre d’accueil de Terre-Rouge (C.A.T.R), en collaboration avec l’Ordre Hospitalier de Saint-Jean de Dieu, a récemment mis en place un nouveau centre de réhabilitation, le Centre Frère René Guillemin O.H à Rivière Citron, Pamplemousses. Sa particularité ? Il tente d’aider les jeunes de 14 à 24 ans qui consomment de la drogue synthétique. L’arme principale de son programme de réhabilitation et de réinsertion : l’art-thérapie. 

Le centre, explique Judex Deruisseau, un des responsables, a été inauguré le 4 décembre et pour l’heure, quatre jeunes sont suivis à plein-temps.  «Il y en a qui sont venus et qui sont repartis, n’ayant pu décrocher…»

Pour pouvoir aider davantage de jeunes en détresse, pour donner vie au centre, se doter d’infrastructures adéquates,  le C.A.T.R fait appel à la générosité des Mauriciens. Ainsi,  une plaque à gaz, une bonbonne, des ustensiles de cuisine, un «rice cooker», un four à micro-ondes, une bouilloire, des casiers de rangement (lockers), placards, ventilateurs, un réfrigérateur, des petites marquises, tabourets, tables pliantes, serviettes, tapis de sol, nappes, décorations intérieures, grosses poubelles, entre autres, sont les bienvenus. «Vu que des jeunes seront appelés à passer une journée dans le centre, nous prévoyons de leur offrir un repas. Mais il faut que nous soyons en mesure de le faire…»

Quant à la réhabilitation, elle repose surtout sur l’art-thérapie. Comprenez par là le théâtre, le chant, la musique ou encore du slam, notamment. «Nous voulons qu’à travers l’art, ces jeunes puissent exprimer leur émotion, leurs sentiments enfouis, découvrir et exprimer leur mal-être», souligne Judex Deruisseau.

En fait, le centre a pour vocation d’être un day care center. «Les jeunes y viennent pour la formation qui démarre le matin et qui dure jusqu’à l’après-midi. S’ils sont toujours scolarisés, on essaie de s’organiser avec leur école.» Le programme est en général étalé sur trois mois, mais cela dépend des cas.  

Qui plus est, le C.A.T.R compte justement travailler avec des écoles secondaires pour mieux encadrer les jeunes. «Nous invitons les recteurs à prendre contact avec nous. De là, nous pouvons nous déplacer avec nos thérapeutes pour des sessions de travail avec eux.»

Puis, après trois mois de programme extensif avec un jeune, il y a un suivi qui est fait, si possible en collaboration avec les parents. Une fois par mois, l’enfant aura également droit à une visite avec le thérapeute de l’ONG.