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Real-Barça: la semaine des clasicos, acte II

2 mars 2019, 17:54

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Real-Barça: la semaine des clasicos, acte II

Revanche immédiate! Trois jours après un premier acte blaugrana en Coupe du Roi, le Real Madrid et le leader Barcelone remontent sur scène samedi en Championnat d’Espagne pour leur second clasico de la semaine (20h45/19h45 GMT). L’enjeu: décanter ou relancer la course au titre.

Même théâtre, mêmes acteurs, même trac, rien n’a changé depuis le triomphe catalan mercredi en demi-finale retour de Coupe (3-0) au Santiago-Bernabeu.

Ou plutôt, tout a changé: le Barça peut continuer de rêver à un éventuel triplé Liga-Coupe-Ligue des champions alors que le Real, éliminé en Coupe et distancé à neuf longueurs en championnat, se retrouve sous pression avant de recevoir l’Ajax Amsterdam, mardi, en huitièmes retour de C1 (aller: 2-1).

«Nous sommes à nouveau debout», a assuré vendredi l’entraîneur madrilène Santiago Solari avant cette 26e journée de Liga. «Ce match, c’est déjà du passé, nous nous concentrons sur une nouvelle rencontre.»

D’abord nommé comme intérimaire en octobre puis prolongé jusqu’en 2021, le technicien argentin joue très gros sur ce second clasico. Une nouvelle défaite à domicile face à l’éternel rival plomberait un peu plus une saison brinquebalante pour les triples champions d’Europe en titre.

- «Faim de points» -

l’Atlético (2e, 50 pts). Un match nul samedi sourirait d’ailleurs aux Barcelonais en préservant leur avance sur l’équipe merengue.

«Nous devons réduire l’écart au classement et nous avons l’envie d’y parvenir», a asséné Solari. «Nous avons faim de points.»

Evidemment, un succès madrilène samedi pourrait tout relancer. Evidemment, la performance livrée mercredi par le Real, dominateur mais maladroit, incite le Bernabeu à l’optimisme, surtout que l’ailier brésilien Vinicius (18 ans) a donné le

Tout est encore possible en C1, épreuve fétiche des Madrilènes avec 13 trophées dans la vitrine. Mais pour la Liga, ça s’annonce compliqué: le Barça (1er, 57 pts) a une belle avance sur le Real (3e, 48 pts), qui doit aussi batailler contre tournis à la défense adverse. Mais Barcelone est prévenu et méfiant.

«La Liga n’est pas jouée, et elle ne sera pas jouée indépendamment du résultat de demain (samedi)», a souligné l’entraîneur Ernesto Valverde vendredi, rejetant les spéculations autour d’un possible nouveau triplé Liga-Coupe-C1, comme en 2009 et 2015.

- Rivalité équilibrée -

Ces attentes élevées prouvent que le moral blaugrana est remonté en flèche après un mois de février en demi-teinte. Le Barça disputera fin mai sa sixième finale de Coupe du Roi d’affilée, pour y briguer face à Valence un cinquième succès consécutif, du jamais vu.

Signe d’un retour de la confiance, Barcelone n’a même pas eu besoin mercredi de son capitaine Lionel Messi, très discret et suppléé par Ousmane Dembélé dans le rôle du passeur et Luis Suarez dans le costume du finisseur.

«Messi dépend de notre jeu collectif», a souligné Valverde, reconnaissant des lacunes mercredi dans ce domaine. «Nous devons jouer de manière à faire en sorte qu’il puisse se montrer.»

L’Argentin, qui reste le meilleur buteur de l’histoire du clasico (26 buts), espère sans doute faire basculer le bilan total des confrontations entre les deux grands d’Espagne. La rivalité de clubs la plus suivie sur la planète (environ 600 millions de téléspectateurs attendus) est pour l’instant parfaitement équilibrée: après 241 clasicos en compétitions officielles, Real et Barça affichent 95 victoires chacun, pour 51 matches nuls.

Alors, les mêmes ingrédients vont-ils donner la même recette samedi? Rien n’est moins sûr. «Avoir gagné le premier match ne nous garantit rien pour le second», a rappelé Valverde.

C’est la glorieuse incertitude des clasicos, ces matches au cordeau où la dynamique du moment ne compte pas. Et cela fait 117 ans que ça dure...