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Affaire Bal Kouler: «L’ICAC met les pieds sur un terrain illégal»

28 février 2019, 20:25

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Affaire Bal Kouler: «L’ICAC met les pieds sur un terrain illégal»

«C’est une démarche illégale de la part de la poursuite et de la Commission anti-corruption.» Ce sont là les propos de Me Ravi Rutnah, assisté d’Avinesh Dayal et d’Ajay Daby, lors de sa plaidoirie ce jeudi 28 février dans l’affaire «Bal Kouler». Une plaidoirie qui fait suite aux débats portant sur la production des quatre «press recordings» sécurisés le 20 octobre 2016, auprès des membres de la presse, concernant des enregistrements qui serviraient à comparer la voix de Raj Dayal avec celle de la bande sonore fournie par Patrick Soobhany dans cette affaire.

L’avocat de la défense a réitéré le fait que les enquêteurs auraient dû avoir l’aval de l’accusé et celui de l’Independent Broadcasting Authority (IBA) avant de procéder à la collecte de ces informations.

La poursuite, représentée par Me Medhaven Armoogun a, pour sa part, expliqué que l’autorisation de la personne qui fait l’objet d’une enquête n’est pas requise. «C’est une enquête indépendante. À titre d’exemple, la Mauritius Revenue Authority (MRA), ne demande pas la permission de la personne qui est sous le feu des projecteurs pour avoir recours à ses comptes bancaires et autre dossier.» Les magistrats Sacheen Boodhoo et Darshana Gayan de la cour intermédiaire prononceront une décision le 7 mai.

Raj Dayal est accusé d’avoir sollicité un pot-de-vin de l’homme d’affaires Patrick Soobhany, pour l’achat de 50 sacs de poudre de couleur en échange d’un permis pour son projet immobilier. Par la suite, une bande sonore avait été diffusée sur ladite conversation.