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Violence : des «bébés» qui «jouent» avec des couteaux…

28 février 2019, 09:32

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Violence : des «bébés» qui «jouent» avec des couteaux…

Inquiétude, interrogations, impuissance. Les cas d’agressions se multiplient. Depuis le début de la semaine dernière, pas moins de quatre cas d’agression ont été enregistrés dans les écoles. Une situation qui interpelle les pédagogues, notamment, qui parlent de hausse de la violence.

La dernière agression en date remonte à mardi. Un élève de sept ans a été agressé au couteau par un autre de… six ans. C’était à l’école du gouvernement Aimé Césaire, à Camp-Levieux, Rose-Hill. Photos à l’appui, Natasha Levaillant avance que son fils âgé de 7 ans a reçu un coup de couteau à l’arrière de l’oreille. À l’hôpital Victoria, à Candos, on a dû lui faire plusieurs points de suture. 

La maman, à la fois en colère et désemparée, raconte avoir reçu un appel de l’école mardi, pour l’informer que son fils était blessé. Sur place, la direction lui dit dans un premier temps qu’il a été frappé à l’aide d’une pierre. Ce que réfute l’enfant. «Li (NdlR, l’enfant de 6 ans) finn tir enn kouto dan so lérin, li’nn pik mwa», clame-t-il. Les faits se seraient produits quand le maître d’école lui aurait demandé de rattraper le petit garçon qui courait dans l’enceinte de l’établissement.

Lors d’une rencontre entre les parents des deux enfants, hier, mercredi 27 janvier, dans l’enceinte de l’école, le petit de 6 ans n’a pas nié les faits. «Mo finn gagn sa kouto-la dan staff room», a-t-il allégué. Ses parents soutiennent, eux, qu’il souffre d’un problème de santé. 

«So latet inpé fatigé, li suiv bann tretman», affirme elle aussi Natasha Levaillant. Raison pour laquelle elle n’a pas porté plainte à la police. «Cet enfant a besoin d’aide. Pas la peine d’en rajouter avec un police case.» Elle est toutefois d’avis que l’enfant doit être pris en charge et doit dorénavant intégrer une école adaptée pour ce genre de problème. «Il représente un danger pour les autres élèves. Li kapav vinn pli grav plitar.»

Le ministère de l’Éducation, par le biais de son attaché de presse, Deenesh Seeharry, fait part qu’une enquête a été ouverte. D’ailleurs, une réunion, souligne la mère de la victime, est prévue à l’école le vendredi 1er mars, à 14 heures.