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Azaria Topize: «aujourd’hui, j’irai au cimetière, pas au cinéma»

21 février 2019, 20:57

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Azaria Topize: «aujourd’hui, j’irai au cimetière, pas au cinéma»

Il avait 8 ans en 1999. Azaria Topize, le fils de Kaya a aujourd’hui 28 ans. D’emblée, il affirme qu’il ne fait plus vraiment de la musique. Aujourd’hui, 21 février, il ira se recueillir sur la tombe de son père, à Roche-Bois. Il n’ira pas au concert hommage. «Mo pa pou al sinéma.»

Sa mère, Véronique, confirme que cette année, son fils ne participe à aucun concert hommage. Pour le moment, «mo pé fer enn bann brikolaz», avance le jeune homme. Au gré des jours, il est menuisier, électricien, pêcheur.

La musique, quand il en fait, ce n’est pas à Maurice, où il y a «enn ta marday». Il préfère de loin monter sur scène à La Réunion. «Laba lagitar pa kasé.» Mais surtout, on ne pinaille pas avant de lui payer un cachet.

Pourtant, Azaria Topize est bien conscient qu’il faut que les nouvelles générations, «gagn kont», de qui était Kaya et de ce qu’il a créé. Mais avant cela, il y a tant de comptes qui ne sont pas encore réglés. Le fils de Kaya estime que, comme son père est mort après avoir participé à un concert en faveur de la dépénalisation du gandia, «il aurait fallu légaliser. Enn ésanz ti pou deroulé».

Le jeune homme insiste. Il n’éprouve ni, «orgueil, ni rage». Mais pour lui, «un crime a été commis. Qui a été puni ?» Azaria Topize insiste : «Mo pa ress dan latristes.» Pour lui, la famille de Kaya s’est longuement exprimée. La population aussi a parlé. C’est au tour des «haut gradés» de la société de s’exprimer, parce que, «les autorités ont leur part de responsabilité». Pour Azaria Topize, en cette période, «tout le monde veut faire des concerts payants, mais il y a des producteurs qui doivent encore de l’argent à Kaya».