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RCC: sept lauréats pour rehausser la barre

9 février 2019, 20:52

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RCC: sept lauréats pour rehausser la barre

Le collège Royal de Curepipe (RCC) a obtenu sept lauréats pour la cuvée 2018, soit deux boursiers de plus que l’année dernière. Ils sont trois en science, trois du côté technique et un dans la filière économique. Un nombre qui satisfait la rectrice, Mitranee Kushiram, qui visait plus de cinq lauréats.

9 h 15, vendredi 8 février. Dans l’arrière-cour du collège, on se prépare à la fête. Les banderoles sont prêtes et quelques élèves, qui démarreront le défilé traditionnel, se sont réunis pour chauffer les tambours et pour une dernière répétition. Les élèves rugissent : cris de guerre et chants. Une quinzaine de minutes plus tard, ils sont au milieu de la cour et l’ambiance monte crescendo, en attendant les résultats qui mettront longtemps à être annoncés. Les profs et les élèves des petites classes, eux, ne s’éloignent pas trop de la radio.

Au jeu des pronostics, certains enseignants risquent quelques noms de potentiels lauréats. La liste est longue. Mais à l’annonce des résultats, «seuls» sept boursiers. Les «metteurs d’ambiance» sont partagés entre joie, à chaque annonce de l’un des leurs, et incrédulité. Toutefois, ils ne se laissent pas gagner par la grisaille et attendent l’arrivée des lauréats pendant plus d’une heure.

Yardan Jumoorty et Aqil Yearoo, respectivement lauréats des filières scientifique et économique, sont les deux premiers à arriver, vers 11 h 30. L’accueil est chaleureux. La fierté des enseignants et des élèves est palpable. Yardan Jumoorty confie qu’il ne s’y attendait pas. Il n’était pas à sa première tentative. Son but : entamer des études pour devenir Lecturer de physique ou de mathématiques. Une carrière dans l’éducation, donc, pour celui qui se dit reconnaissant envers tous ses enseignants depuis l’école primaire.

Aqil Yearoo, lui, est plus qu’indécis. Il va revoir ses options, car il ne pensait pas non plus à être lauréat. Mais son truc à lui, c’est l’informatique. Et c’est ce qu’il compte étudier.

Après 50 ans, Namsharan Banymandhub est, pour sa part, le second lauréat de sa famille. Une première tentative où il s’était démarqué en tant que «top of the world» en comptabilité ne l’a pas satisfait, il souhaitait être lauréat. Intéressé par la politique et par les problèmes sociaux, il veut devenir observateur politique.

Plus loin, Dylan Liu Yew Fai, que ses parents décrivent comme quelqu’un de «très discipliné et ponctuel», a déjà fait son choix d’études: l’ingénierie. S’il ne les fera probablement pas à Maurice, le retour, pour lui, cela va de soi : «Parce que c’est mon île, il faut toujours retourner dans son île natale.»

Pour Ebrahim Atcha, boursier de la filière scientifique, la dernière année a été marquée par la monotonie, accentuée par les leçons particulières. Il affirme toutefois qu’il ne travaillait pas «around the clock».

Le RCC n’a, en effet, pas que des lauréats qui sont tout le temps plongés dans des livres. Mukul Seebaruth, lui, accorde beaucoup de son temps au sport. Ce sont surtout sa passion et sa curiosité pour les sciences, la physique en particulier, qui l’ont poussé à être lauréat. Son père, surintendant de police, n’a jamais eu à intervenir pour lui mettre la pression, plaisante-t-il.

Comme Mukul Seebaruth, Karmishth Annauth est un passionné des sciences et de sport. Il aime le tennis, le badminton, les randonnées et les balades à vélo, «des choses qui m’émerveillent et font battre mon cœur», lâche-t-il. Mais le temps des examens, il a dû faire une pause. Fils d’un père ingénieur et d’une mère médecin, Karmishth Annauth indique que son éthique du travail lui vient de son père. Il envisage d’entreprendre des études en médecine ou en ingénierie.