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Le fabricant de Barbie limite ses pertes, le titre s’envole

8 février 2019, 07:29

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Le fabricant de Barbie limite ses pertes, le titre s’envole

Le groupe américain Mattel, fabricant de l’emblématique poupée Barbie, a réduit ses pertes de moitié en 2018, récoltant les premiers fruits de sa vaste restructuration, ce qui provoquait une flambée de près de 20% du titre à Wall Street.

La société, qui se remet du dépôt de bilan du distributeur de jouets américain Toys «R» Us, est parvenue à enregistrer une perte nette annuelle de 531 millions de dollars contre 1,05 milliard sur l’année 2017.

Le chiffre d’affaires a certes reculé de 7,6% à 4,51 milliards de dollars mais la baisse est moindre que ce que redoutaient les analystes qui tablaient sur 4,44 milliards de dollars.

Au quatrième trimestre, le chiffre d’affaires n’a diminué que de 5,4% à 1,52 milliard de dollars contre 1,44 milliard anticipé.

La société californienne a par ailleurs dégagé un bénéfice net trimestriel de 14,9 millions de dollars, ce qui s’est traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, de 4 cents alors que les marchés tablaient sur une perte de 16 cents.

L’action bondissait de 19,01% vers 22H40 GMT dans les échanges électroniques d’après séance à Wall Street.

Mattel doit son renouveau à la poupée Barbie, qui fête cette année ses 60 ans. Les ventes des différents modèles Barbie ont bondi de 14% à 1,1 milliard de dollars l’an dernier.

Le groupe se repose aussi sur sa cure d’austérité qui lui a permis d’économiser 521 millions de dollars en 2018 et en prévoit 650 millions cette année.

Mattel s’emploie actuellement à se relancer face à la concurrence des jeux vidéo et des écrans en général, qui détournent les enfants des jeux traditionnels.

Fin juillet, le groupe a annoncé la suppression de 2.200 emplois à travers le monde et la cession de ses usines au Mexique afin d’économiser 650 millions de dollars dans les deux prochaines années.

«Les résultats du quatrième trimestre montrent des progrès importants (...) et une amélioration significative comparé à l’année d’avant», s’est réjoui le PDG Ynon Kreiz, cité dans un communiqué. «Nous allons continuer à déployer notre stratégie, destinée à renouer avec la rentabilité et à inverser la courbe d’évolution de nos ventes à court et moyen termes».

Outre les économies, Mattel a décidé de se lancer dans la production de films en créant une unité spécifique, et s’est par conséquent associé au studio Warner Bros pour produire le premier film consacré à Barbie avec des acteurs en chair et en os.

Mattel a également signé un accord avec le boys band sud-coréen BTS, tête d’affiche de la K-pop devenu un phénomène musical planétaire, pour fabriquer et commercialiser des effigies à son nom.