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Réclamations de Rs 10 Millions: le duo Beekarry-Dawoodarry attaqué à titre personnel

6 février 2019, 16:00

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Réclamations de Rs 10 Millions: le duo Beekarry-Dawoodarry attaqué à titre personnel

«Faute lourde, tort professionnel, préjudice et dommage financier.» C’est ce que plaide Akilesh Deerpalsingh pour annoncer sa plainte en réclamation de Rs 10 millions à Navin Beekarry et Titrudeo Dawoodarry à titre personnel. Dans la mise en demeure rédigée par l’avoué Yash Balgobin, le conseiller de l’ex-ministre de la Bonne gouvernance reprend les arguments de sa déposition du 28 janvier ; c’est-à-dire que les 24 personnes nommées au ministère ont été affectées à des postes «advisory» auxquels sir Anerood Jugnauth (SAJ), le Premier ministre d’alors, a donné son accord.

Puisque ce sont des nominés qui pouvaient être limogés n’importe quand avec un préavis d’un mois, il n’était ainsi pas nécessaire de passer par un exercice de recrutement via la Public Service Commission (PSC). Il invoque alors l’article 89 (3) (h) de la Constitution qui stipule qu’il n’est pas nécessaire de passer par la PSC quand il s’agit de «any office of a temporary nature, the duties attaching to which are mainly advisory and which is to be filled by a person serving under a contract on non-pensionable terms».

«Tout cela vous le savez, mais vous menez une vendetta politique contre moi», argue Akilesh Deerpalsingh dans sa mise en demeure. Il dit noter que sa convocation à l’Independent Commission against Corruption (ICAC) est intervenue quatre jours après que Roshi Bhadain, leader du Reform Party, dont il est membre, a critiqué la commission anti-corruption sur le plateau de l’express consacré à MedPoint.

Akilesh Deerpalsingh affirme que l’ICAC n’a même pas été capable de lui dire sous quel article de la Prevention of Corruption Act était-il considéré comme suspect, alors que ses interrogatoires ont été tenus under warning. «Vous m’avez mitraillé de questions prérédigées pour des nominations sur lesquelles je n’avais aucun pouvoir ni droit de regard, étant moi-même à l’époque un nominé sans pouvoir exécutif.»

Pour faire ensuite le lien entre Navin Beekarry, et le pouvoir en place, il rappelle que Navin Beekarry a été nommé par SAJ à l’ICAC une première fois en 2002, puis une seconde fois en 2016. «You were asked by SAJ to resign from your overseas post in 2016, to be his political appointee for the post of Director General of ICAC», écrit-il. «Sans aucune annonce, ni short list, ni entretien d’embauche, vous avez été choisi par SAJ à cause de votre proximité entre vous, lui et sa famille.»

Quand à Titrudeo Dawoodarry, le directeur des investigations, Akilesh Deerpalsingh rappelle qu’il a été un proche collaborateur de Beekarry en 2002 (il a signé son retour à l’ICAC en 2016 juste après le retour de Beekarry) et que les deux ont été sévèrement critiqués dans un jugement rendu par la Cour suprême après une demande de révision judiciaire déposée par Roshi Bhadain lui-même. Akilesh Deerpalsingh cite de larges extraits de ce jugement.

«Vendetta personnelle»

«The picture of ICAC left with is one with a couple of head-hunters, playing employees against employees, using stratagems for developing personal registers, brandishing high-sounding rhetoric to justify actions based on mere suspicions and seeking to justify questionable goals by culpable harassment, sequestration, confessions coupled with indignities.» Cela, ajouté au fait que Roshi Bhadain ait quitté le gouvernement constitue la motivation du duo Beekarry-Dawoodarry, selon Akilesh Deerpalsingh : «C’est une vendetta personnelle.»

Il évalue ses préjudices à Rs 10 millions parce que depuis 2018, en tant que comptable, il travaille avec des clients comme l’Organisation mondiale de la santé ou encore l’UK Department for International Development. «Cette affaire porte atteinte à ma réputation et mon intégrité. Mais pas que. Vos méthodes ont ralenti mes activités professionnelles internationales, notamment auprès de mon client PricewaterhouseCoopers (Congo) qui me paie $ 8 000 par mois. Certains de mes engagements professionnels ont été mis à terme.»

Après cette mise en demeure, Akilesh Deerpalsingh devra attendre un mois avant de déposer sa plainte. D’ici là, l’ICAC pourrait bien réagir car une source à Réduit nous disait la semaine dernière qu’elle n’était pas impressionnée par les méthodes «bruyantes» de «la bande à Bhadain».