Publicité

Atteinte d’un cancer rare: Lynnsha, la poupée guerrière

3 février 2019, 20:30

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Atteinte d’un cancer rare: Lynnsha, la poupée guerrière

Elle est haute comme trois pommes, coquette jusqu’au bout des ongles. Lynnsha Pierre a 7 ans. Et elle se bat contre un cancer rare, surtout à son âge… À cause de cette maladie, même si elle garde son beau sourire, la fillette ne peut vivre comme les autres enfants.

Tout a commencé en 2016. Lynnsha a quatre ans. Rien, selon son père, Jean-François Pierre, ne laisse présager que la petite est atteinte d’un cancer. «Elle n’avait aucune douleur, elle était pleine de vie, toujours souriante, elle était gaillarde.»

Mais un jour, lorsque sa mère lui donne le bain, elle remarque que sa fille éprouve une gêne au niveau des parties intimes. «Nous savions que ce n’était pas normal. Nous l’avons tout de suite emmenée à l’hôpital.»

Après de nombreux tests médicaux, la terrible nouvelle tombe, comme un couperet : elle souffre d’un cancer vaginal. Tests et examens s’enchaînent, Lynnsha se rend même en Inde avant de revenir au pays pour une délicate intervention. «Elle a par la suite entamé ses chimiothérapies. Elle a pu, après ces épreuves, mener une vie à peu près normale.»

Pas tout à fait cependant. Car la petite avait perdu tous ses cheveux. À l’école, c’était terrible. «Zot tou ti pé sikann li akoz sa. Li ti pé gagn boukou onté. Li’nn bizin aret alé net», déplore son père.

En 2017, elle fait une rechute. Et depuis août 2018, son état de santé s’est détérioré. À tel point que depuis un mois environ, elle est admise à l’hôpital Candos. Sa mère qui est enceinte de sept mois, de son deuxième enfant, reste en permanence avec elle. «Ça lui arrive de pleurer, de chercher le réconfort auprès de sa maman. De plus, seule sa mère sait quand elle a mal, si son état empire ainsi de suite…»

Jean-François, lui, fait le va-et-vient entre Pailles, où la famille habite, et l’hôpital Candos, chaque jour. «Mo latet fatigué. Okenn paran pa pou kontan trouv zot zanfan pé soufer koumsa.» De plus, Lynnsha ne peut recevoir aucune visite dans la salle où elle est admise. «Nou bizin get li par vit. Léker fermal sa.»

«Nous avons tous envie de la voir rentrer à la maison, aller à l’école et faire des choses que doit faire une enfant de 7 ans.»

Les Pierre veulent trouver une autre voie, un autre chemin, pour atténuer les souffrances de leur «bébé». Pour pouvoir se faire opérer de nouveau, ils doivent trouver quelque Rs 310 000, rien que pour l’opération et Rs 200 000 pour sa chimio. Une somme qu’ils n’ont pas… «Nous devons le faire au plus vite car l’état de santé de Lynnsha est préoccupant… Elle est arrivée à un stade avancé de la maladie», souligne son père, maçon de profession.

Ne sachant plus à quelle porte frapper, il s’est tourné vers l’association Enn rev enn sourir. Qui a entamé des démarches pour réunir l’argent au plus vite. Mais le temps fait cruellement défaut. «Si chaque Mauricien peut contribuer une petite somme, ensemble on pourra sans doute sauver une vie», souligne le responsable de l’association.

En attendant, Lynnsha se bat comme elle peut, malgré la douleur physique, morale. Tout en rêvant de mener une vie normale, de jouer à la poupée comme les petites filles de son âge. «Nous avons tous envie de la voir rentrer à la maison, aller à l’école et faire des choses que doit faire une enfant de 7 ans. Nou gard lafwa dan bondié. Tou pou korek», se persuade son papa.

Si vous souhaitez faire un don pour aider Lynnsha, vous pouvez le faire en reversant de l’argent sur le compte de l’association Enn rev enn sourir : MCB: 000445241977

 

C’est quoi le cancer du vagin ?

<p style="text-align: justify;">Les cancers primitifs du vagin représentent moins de 1 % des cancers gynécologiques et sont principalement des cancers de la femme adulte âgée, se situant entre 60 et 70 ans. Les facteurs de risque liés au cancer du vagin sont les mêmes que pour le cancer du col utérin : l&rsquo;infection par le papillomavirus (HPV), l&rsquo;infection par le VIH, le tabagisme, qui favorise la persistance de l&rsquo;infection par HPV. Toutefois, il existe de très rares cas de cancers du vagin chez les très jeunes filles. Elles sont un millier environ à l&rsquo;avoir chaque année à travers le monde. Et Lynnsha en fait partie</p>