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Cardiac Centre: Sumputh interrogée sur son salaire

30 janvier 2019, 14:14

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Cardiac Centre: Sumputh interrogée sur son salaire

Vijaya Sumputh a été interrogée par l’Independent Commission against Corruption (ICAC) ce mercredi 30 janvier. Elle a dû répondre aux questions des enquêteurs quant à son augmentation salariale de Rs 100 000. L’ancienne directrice du Cardiac Centre a retenu les services d’Anil Kumar Ujoodha, ancien No. 1 de l’ICAC.

D’autres membres du board du Cardiac Centre devraient aussi être entendus par cette instance. Ce, après l’interrogatoire de l’ex-président du conseil d’administration du Trust Fund for Specialised Medical Care, Vishwamitra Ramjee.

Vendredi dernier, ce dernier avait confirmé avoir approuvé l’augmentation salariale de Rs 100 000 en faveur de l’ancienne directrice du Cardiac Centre. Mais il reste plusieurs zones d’ombre à élucider.

Déjà, les enquêteurs sont en présence du procès- verbal des réunions du board du 27 novembre 2016. C’est au cours de cette séance que la hausse du salaire de l’ex-directrice et d’autres allocations avaient été avalisées. Ces documents avaient été décortiqués par le Fact-Finding Committee présidé par Lutchmeeparsad Aujayeb.

Il existerait à ce jour deux versions des Minutes of Proceedings de cette réunion au cours de laquelle un des items à l’agenda était la «Review of conditions of service for the Executive Director and Director Cardiac Services». Mais, plus étonnant : l’un des procès-verbaux mentionne que l’ancien ministre de la Santé était présent.

L’ex-président du board, Vishwamitra Ramjee, aurait indiqué qu’en raison d’un nouveau projet au Cardiac Centre, le ministre propose le paiement d’une Responsibility Allowance de Rs 100 000 à l’Executive Director et au Dr Gunness, en tant que Director Cardiac Services. Lors de cette même réunion, l’ancien chairperson du Cardiac Centre s’est octroyé une allocation supplémentaire de Rs 40 000 et Rs 5 000 aux membres par réunion. Le board avait été révoqué après que cette affaire a été révélée au Parlement en mars 2017.

Pendant son enquête, le Fact-Finding Committee et désormais l’ICAC ont été intrigués par le fait que la présence d’Anil Gayan ne figurait plus dans la deuxième version des Minutes of Proceedings. Les enquêteurs n’écartent ainsi pas la possibilité qu’il y ait pu y avoir «tampering with evidence».

L’ICAC devrait ainsi s’attaquer à un volet encore plus délicat de son enquête : la convocation de l’actuel ministre du Tourisme pour établir sa responsabilité dans cette affaire. A-t-il influencé le processus de prise de décision ? Si les enquêteurs parviennent à établir son implication, l’avocat pourrait faire l’objet de poursuites pour conflit d’intérêts.

En attendant, pour Vishwamitra Ramjee, les carottes semblent cuites. Cet activiste du Muvman Liberater, considéré comme un proche d’Anil Gayan dans la circonscription no 20, pourrait, dès sa prochaine convocation par l’ICAC, être arrêté et inculpé pour le délit de «using his office for gratification». Délit pour lequel il risque une peine maximale de dix ans de prison sous la Prevention of Corruption Act.