Publicité

Trafic d’influence: il dépense Rs 2 millions pour faire embaucher sa fille

21 janvier 2019, 12:13

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Trafic d’influence: il dépense Rs 2 millions pour faire embaucher sa fille

Il croyait que cet employé du ministère de la Santé l’aiderait pour que sa fille soit recrutée par la Public Service Commission (PSC). Et candidement, ce camionneur aurait, pendant une année, remis des sommes d’argent totalisant Rs 2 millions à ce présumé escroc. L’homme, un Attendant travaillant dans un hôpital public, a été arrêté par des enquêteurs de la Commission anti-corruption (ICAC), vendredi, sous une accusation provisoire d’escroquerie. La victime se rendra au quartier général de l’ICAC demain, mardi 22 janvier, pour continuer sa déposition.

C’est au centre commercial de Jumbo, à Riche-Terre, que le présumé escroc a été arrêté. La victime devait lui verser Rs 11 000, afin qu’il puisse compléter «des procédures nécessaires avant tout exercice d’embauche». Selon le plaignant, qui a sollicité les services de Me Rubesh Doomun, cela fait plus de cinq ans qu’il connaît le suspect, qui habite dans la même région que lui. L’employé du ministère de la Santé lui aurait fait croire qu’il est quelqu’un de très influent et qu’il pourrait lui apporter son aide afin que sa fille puisse obtenir de l’emploi dans la fonction publique.

«Au début, il m’a présenté des papiers, portant l’entête de la PSC. Il m’a dit qu’il remplirait ces fiches, afin de permettre à ma fille de postuler pour des jobs. Pour cela, il m’avait demandé de lui verser plusieurs montants de Rs 11 000 à Rs 12 000», explique le camionneur. Il avoue ne rien comprendre aux étapes permettant de se porter candidat pour un poste au sein du gouvernement. Selon les dires du présumé escroc, ces montants devaient servir à payer des frais administratifs, entre autres.

Des faveurs

Tombant dans le piège du présumé escroc, le camionneur lui aurait, pendant un an, versé Rs 2 millions en plusieurs occasions. «C’est mon homme de loi, Me Rubesh Doomun, qui m’a mis la puce à l’oreille, en me précisant que toutes ces procédures n’existent pas et qu’il fallait solliciter l’aide de l’ICAC au plus vite. Car il s’agirait, là, d’un cas d’escroquerie et de trafic d’influence.»

La victime affirme qu’il n’a jamais été question de demander des faveurs pour sa fille. «Vu que l’homme travaille à l’hôpital, il était facile pour lui de faire croire qu’il connaissait des gens à la PSC. Il m’a vendu un rêve.» Le camionneur dit avoir emprunté de l’argent auprès de ses voisins, de même que d’avoir investi toutes ses économies pour payer ces «frais de procédures».

«Maintenant, je me trouve endetté. Il m’avait promis de tout me rembourser, une fois les démarches abouties…»