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Mapou : la route de la mort

20 janvier 2019, 22:30

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Mapou : la route de la mort

Manque de lumière, absence de caméra de surveillance, de limitations de vitesse… Bienvenue sur la route de Mapou. Malgré les demandes formulées par ceux qui l’empruntent régulièrement, rien n’a été fait pour remédier aux problèmes. Le mardi 15 janvier, quatre jeunes sont morts alors qu’ils empruntaient ce chemin, aux petites heures. Ce drame n’a pas manqué de raviver la colère des automobilistes et piétons. Si la vitesse semble être coupable, nombreux sont ceux qui affirment que la route en question comporte son lot de dangers. Pour cause : depuis 2015, huit personnes y ont trouvé la mort, à quelques mètres d’intervalle.

Les conseillers du village de Mapou y vont également de leurs critiques. Mohess Bizlall explique qu’il compte écrire à la Trafic Management and Road Safety Unit à (TMRSU) à cet effet. Il estime qu’il faut impérativement qu’il ait au moins des dos-d’âne à certains endroits pour dissuader les inconscients. «Zot roul tro brit isi… Zot roul kouma fou parski simé la drwat», raconte celui qui habite la localité depuis toujours.

En 2015, trois personnes ont trouvé la mort dans un accident sur la route de Mapou. Une collision entre deux véhicules, le samedi 18 juillet avait coûté la vie à trois membres d’une même famille. Il s’agit de Raviraj Utchapah, 35 ans, affecté au Groupe d’intervention de la police mauricienne, de son frère Rishi, un chauffeur de 36 ans, et de l’épouse de ce dernier, Salonee. Les deux hommes sont morts sur le coup. Salonee Utchapah a, elle, été transportée d’urgence à l’hôpital SSRN, mais le personnel soignant n’a pu que constater son décès. Les trois victimes étaient des habitants de Piton.

État De Choc

Sur la même route, un peu plus loin, à hauteur de Piton. Un accident fatal avait été enregistré en mai 2018. Bilan : un mort et trois blessés. Une Mitsubishi Lancer appartenant à l’État, qui transportait des employés affectés au département des ressources humaines de l’hôpital du Nord, avait percuté de plein fouet l’arrière d’une semi-remorque en stationnement peu avant 20 heures, le mercredi 16 mai. La voiture, qui arrivait de Mapou, se dirigeait vers Piton. La victime, Ujwantee Feknah, 50 ans, une habitante de Bon-Accueil–Belvédère, n’avait pas survécu à ses blessures.

Et puis, mardi, 15 janvier, le pays s’est réveillé en état de choc. Adarsh Anand Jeeneea, un cuisinier de 23 ans habitant Bois- Mangues, Plaine-des-Papayes, le policier Kushal Boodhoo, 25 ans, affecté au poste de Pointe-aux-Cannoniers, Desigen Nulliah, un habitant de Bois- Mangues âgé de 22 ans, et Bibi  Yusria Ruhomally, une Nursing Officer de 22 ans domiciliée à Montagne-Blanche, ont tous péri dans un horrible accident. Qui s’est produit lorsque la BMW que conduisait Adarsh Anand Jeeneea a fait une sortie de route avant de terminer sa course contre un arbre. La voiture a alors pris feu. Piégés à bord, les trois jeunes hommes sont morts asphyxiés tandis que la Nursing officer est morte des suites aux multiples blessures, a révélé l’autopsie.